Enfant de 4 ans, ne veut plus dormir seul, à causes de peurs.

Nous avons 2 enfants de 16 mois et presque 4ans.
Nous les avons passé dans leur chambre commune il y a un mois et demi. Depuis, même si il y a des ratés, les nuits de notre plus jeune sont franchement meilleures. Par contre notre fils de 4 ans… cata !
Il veut qu’on dorme avec lui, il voit des monstres.. on ne sait plus quoi faire !!!

Bonjour,
Si le sommeil du plus jeune s’est stabilisé, c’est déjà une belle victoire (et une démonstration de la capacité d’adaptation des tout-petits)!
Pour votre aîné de 4 ans, la « cata », vous n’êtes pas seuls… Le sentiment de voir des monstres, la peur du noir ou de nouveaux espaces, le besoin de réassurance accrue à cet âge, c’est très connu et lié à leur développement cérébral. Rien que de très normal – en l’état actuel des connaissances, on sait aussi que l’immense majorité des enfants vivent une période de peurs nocturnes entre 3 et 6 ans, ça fait partie du lot.

Pourquoi ce retour de flamme côté sommeil ?
Chambre partagée, nouveaux bruits, nouveau voisin dans la chambre, et peut-être un peu moins d’attention exclusive au moment du coucher… tout cela peut réactiver des peurs ou des besoins d’être rassuré. À 4 ans, l’imaginaire est débordant et le cerveau en pleine ébullition sur la compréhension de ce qui est « vrai » ou non. Les monstres, les ombres, parfois même le besoin de contrôle : « reste avec moi sinon je ne peux pas dormir ! »

Concrètement, que pouvez-vous tenter ?

– Un rituel de coucher simple, prévisible et rassurant : Pour les enfants anxieux ou imaginatifs, la routine prime. Une histoire qu’il connait déjà, même lumière, même bruit blanc si possible… Cela aide (un peu) à canaliser l’imaginaire.- Favoriser l’expression des émotions en journée : Parfois, un enfant de cet âge se met à parler (ou jouer) de ses peurs dans la journée, pas seulement au moment du coucher. Si ça l’aide, encouragez-le à dessiner ou inventer des histoires sur ses peurs… L’idée, c’est de sortir la peur du lit, pour que le moment du coucher soit plus pacifié.
– Penser à des points pratiques : Veilleuse douce, qu’il peut activer lui même, un objet rassurant dans le lit, pas de jeux trop stimulants dans la demi-heure avant le dodo. On ne fait pas « passer » une peur d’un coup de baguette magique… mais on peut vraiment l’amenuiser en rendant l’environnement concret plus sécurisant.
– Dédramatiser (mais valider) les peurs : Il sait bien que les monstres n’existent pas, mais son cerveau, la nuit, n’en est pas si sûr ! Sur la manière de faire, il y a 2 écoles, par exemple faire des jeux incluant les monstres, dans un scénario où ils deviennent inoffensifs: chasser les monstres ensemble, inventer une potion imaginaire, mettre un spray « anti-monstres » (de l’eau dans un pulvérisateur avec une étiquette, ça marche souvent mieux que mille explications rationnelles…). Surtout : autoriser l’émotion (il a peur !) sans lui donner un poids catastrophique.Mais certains pensent qu’il ne faut pas donner du poids à l’objet de sa peur si elle est irrationnelle (tout en validant l’émotion, qui elle existe). On entre dans le domaine de la psychologie, qui je l’avoue n’est pas du tout mon domaine d’expertise. 
Si vous ne savez pas vers quelle option vous tourner par rapport à ce qui vous parle, n’hésitez pas à regarder les publications du compte https://www.instagram.com/grandiretdevenir/. Marion est diplômée en psychologie de l’enfant, et est beaucoup plus à même de répondre à ce genre de problématique pour les enfants plus grands. 

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