Enfant 4 ans, anxieuse, ne fait pas ses nuits et termine dans le lit parental.

Bonjour ma fille de 4ans n’a jamais réussi à faire des nuits sans réveils.
Elle est née a J+4, cododo pendant 6mois.

Sa chambre est a l’étage et la nôtre en bas (peut être que c’est ça qui la perturbe).

Depuis cet été, elle arrive à s’endormir seule, on lui a dit tu a 4ans , tu es grande . Il faut que tu t’endormes seule.
Et c’est plutôt pas mal depuis la rentrée

Par contre il y a X réveils la nuits.
Coucher vers 20h30 , elle s endort entre 20h45-21h.
Il peut y avoir 3-4 réveils entre 21h et 0h.
Soit elle m’appelle et pleure , parfois elle se réveille en peur , en pleur car elle parle beaucoup dans son sommeil ( elle se refait sa journée)

Et ensuite en général c’est toute les 3h

Elle fini dans le lit conjugal car moi je suis HS et j’ai besoin de dormir. Papa ne l’entend pas la nuit

J’ai essayé diverses techniques douches ( magnétisme, chuchoteuse , kinesiologie. Coach en sommeil, psychologue)
Récemment on a vu ORL mais rien a signaler sur les végétations et les amygdales.

Elle nous dit qu’elle a peur: du noir (elle a une veilleuse+ des étoiles au ciel) peur des monstres, parfois elle dit que notre chambre est en bas et elle a peur d’être seule.

Elle a dormi chez ses grands parents début septembre et sur les 2 nuits il y a eu une nuit sans réveils , et l’autre un petit réveil de 5mn. Les chambres sont toutes au même niveau.

Tous les professionnels que j’ai vu me disent que j’ai une petite fille très anxieuse

Début octobre, une séance de chuchoteuse est a nouveau prévu.
J’espère que ça va nous aider.

Car je ne sais plus quoi faire pour l’aider.

En vous remerciant d’avance pour votre réponse

Bonjour,
Merci d’avoir pris le temps de détailler votre parcours et celui de votre fille – on y perçoit une immense bienveillance, beaucoup d’adaptations, et une réelle volonté de l’aider à mieux dormir… tout en tenant aussi compte de votre propre fatigue. Je suis frappée de voir à quel point vous avez exploré des pistes, consulté des professionnels, et recherché des réponses. Votre lassitude et votre doute sont donc on ne peut plus légitimes.
Ce que vous décrivez (nombreuses peurs nocturnes, besoin de finir la nuit dans le lit conjugal) est beaucoup plus courant qu’on ne le pense, surtout chez les enfants qui ont un terrain anxieux, et encore plus quand l’environnement de sommeil diffère sensiblement de celui des parents (notamment chambre à l’étage isolée). Ça reste un tabou, mais ce n’est pas anormal. C’est même un instinct tout à fait sain de ne pas vouloir être “isolée” du reste de sa famille la nuit, quand on a 4 ans ! Oui, vous le savez qu’elle ne risque rien, mais son cerveau en construction reste basé sur des peurs anciennes.
Quelques pistes qui me semblent importantes, à la lumière de votre récit et en l’état actuel des connaissances :
1. Les peurs nocturnes : tout sauf anodines à cet âge
Entre 3 et 6 ans, les peurs du noir, des monstres, de la solitude s’amplifient. C’est physiologique : l’imaginaire explose, le cerveau se développe vite… mais l’immaturité neurologique rend la gestion du stress quasi impossible sans l’adulte. Ajouter à ça le fait de dormir seule à l’étage, le sentiment d’être séparée, et l’enfant peut vite se sentir « abandonné » la nuit, même si elle sait rationnellement que vous êtes dans la maison.
Même la plus jolie des veilleuses ou la plus poétique des étoiles au plafond ne remplacent pas la proximité d’un parent, surtout pour un tempérament anxieux. Ce n’est ni un “problème de cadre”, ni un “manque de fermeté”, ni “trop de présence” qui crée ces angoisses – c’est juste le développement humain. Et tant mieux si votre fille exprime ses peurs : c’est un signe de confiance envers vous.
Votre observation sur le fait qu’elle ait mieux dormi chez ses grands-parents, où tout le monde dort au même niveau, est très pertinente. Parfois, ces détails architecturaux jouent un rôle énorme dans le sentiment de sécurité nocturne.
2. Optimiser l’aménagement de sa chambre
Des études montrent que le sentiment de sécurité augmente quand le lit est placé dans un coin, avec deux murs adjacents, plutôt qu’en plein milieu d’une pièce. Le fait de pouvoir voir la porte d’entrée de la chambre depuis le lit joue aussi beaucoup sur la sérénité nocturne. Ce sont de petits ajustements, mais qui peuvent avoir un impact réel.
3. Ce que vous pouvez essayer (si vous en avez l’énergie)
Valider ses peurs sans jamais les minimiser (“Oui, on peut avoir peur du noir, c’est normal. Moi aussi, petite, ça m’arrivait. Et tu sais ? Les parents sont là pour protéger, même à distance.”).
Rapprocher les chambres si c’est possible, même temporairement (matelas dans votre chambre ou la sienne, ou présence parentale plus fréquente à l’étage). Parfois, une cohabitation ponctuelle relance un cercle vertueux : l’enfant récupère mieux, se sent plus en sécurité, et accepte ensuite de dormir seul, mais à son rythme.
Mettre en place une “connexion nocturne” symbolique : un objet qui vous appartient sous son oreiller, un enregistrement de votre voix, un talisman “anti-monstres” fabriqué ensemble… Vous pouvez aussi envisager le babyphone pour lui parler sans devoir monter systématiquement.
Choisir vos combats : si finir la nuit ensemble est ce qui vous permet de dormir, ce n’est pas une faute. C’est une réponse à un besoin vital de sécurité et à votre propre épuisement.
4. Concernant les chuchoteuses et l’accompagnement psychologique
Je vous souhaite sincèrement que la séance de chuchoteuse puisse aider. De mon côté, je n’ai pas d’avis particulier sur ce type de pratique. Mais si les réveils sont surtout liés à une anxiété nourrie par son imaginaire, je pense qu’un suivi par un·e professionnel·le spécialisé·e en psychologie infantile pourrait être plus adapté.
Vous dites avoir déjà consulté une psychologue, mais sans effet. Sachez que tous les praticiens ne se valent pas, surtout dans l’accompagnement des jeunes enfants : il faut parfois trouver celui ou celle dont l’approche “résonne” avec la personnalité de votre fille. Par exemple, Marion de Grandir et Devenir est une professionnelle qui travaille sur ce type d’accompagnement global, et pourrait peut-être vous convenir davantage.
Vous faites un travail de fond, invisible et pourtant profondément structurant pour votre fille. Courage 🌿 Et surtout, prenez soin de vous dans ce chemin : l’accompagnant a aussi besoin de réconfort.

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