Enfant 2 ans et demi, ne s’endort JAMAIS en voiture même pour les longs trajets, et sommeil encore difficile.

Bonsoir, je suis maman de 3 enfants, 2 grands de 14 ans et 11 ans et une petite de 2 ans presque et demi. Question sommeil, je suis mauvaise. J’ai commencé mes débuts de maman en pensant qu’un bébé dormait 16h par 24h pour son von développement et je suis tombé sur un spécimen qui était a l’opposé de ça . Il dormait maximun 45 min dans mes bras . Les trajets en voiture sont vite devenu une horreur. J’étais obligé d’être avec lui ai sein derrière… Ça a duré plusieurs mois pour la voiture et ensuite ça s’est calmé aux alentours des 8 mois. Il arrivait même a dormir en voiture ! Par contre pour les nuits c’était réellement la cata, jusqu’à environ 5 -6 ans , même si les réveils nocturnes ont diminué vers 3,5 ans . Bref, min 2eme dormait beaucoup mieux mais juste les 1 ers mois. Aux alentours des 6 mois, c’était de pire en pire mais comme j’avais  »l’habitude » finalement avec mon premier, je ne me suis pas poser de question, je me disais : »il dort s’il a envie de dormir ».
Les années ont passé et ma troisième arrive. Je me suis rendu compte a ce moment là que j’avais été comme  »traumatiser » de l’expérience avec mon premier. Je me suis mise en hyper vigilance, comme un syndrome de stress post-traumatique… C’était bizarre. Pourtant elle dormait plutôt bien… Sauf en voiture ! Et puis viens la motricité, vers 6 mois et là c’est la cata… Alors on s’adapte etc… Et puis des fois on a l’impression qu’on a compris et le lendemain est déjà fini… Et puis elle ne veut pas dormir en voiture…
Lorsqu’on va voir la famille a 800km c’est l’horreur, elle hurle de fatigue et ne dort pas … Sauf si je passe a l’arrière, au sein.
Aujourd’hui a presque 2 ans et demi , les trajets se passent bien mieux, malgré tout pour les long trajet, elle n’arrive pas a lâcher prise … La par exemple depuis ce matin 11h elle a des signes de fatigue (nous sommes partis vers 13h) et pourtant aucune sieste. Elle viens seulement de s’endormir a l’instant (21h). Moi qui pensais que la voiture endormais les enfants…
De plus il y a de ça quelques jours elle a fait des nuits de 9h , 2 jours d’affilée et puis de nouveau se réveille toutes les 2h environ. Nous sommes également en plein apprentissage de la propreté, je me dis qu’il y a un lien.

Merci pour vos réponses, vos conseils sont précieux. Le sommeil, c’est un sujet compliqué chez moi, c’est frustrant. Surtout que moi, je ne souhaite que dormir .

Merci

Bonsoir et merci beaucoup pour votre témoignage touchant, sincère — et bravo pour votre parcours de maman de trois enfants ! Je vous assure que vous n’êtes ni « mauvaise » en sommeil, ni en faute face à ces nuits (ou non-nuits).
Car malheureusement : non, il n’existe pas de « recette » magique du sommeil, ni de méthode universelle capable de garantir des nuits parfaites, même avec toute la bonne volonté du monde et tous les manuels de puériculture du rayon parental. Le besoin de sommeil est aussi variable que l’ADN d’un enfant – et là, le vôtre, clairement, vous a offert un échantillon grandeur nature !
Vous soulignez un point qui rend fou plus d’un parent : la voiture, qui est censée endormir tous les bébés… sauf les vôtres (enfin, deux sur trois). Il faut rappeler qu’en réalité, rien ne dit que TOUS les enfants « s’endorment comme des pierres » sur la route. Pour certains, le mouvement berce ; pour d’autres, cela stimule davantage, voire intensifie leur inconfort ou leur besoin d’être rassurés. Cela dépend de leur profil sensoriel, c’est-à-dire ici de l’intensité / du type de stimulation du sens vestibulaire (le sens du mouvement) nécessaire pour déclencher une réaction du cerveau (bonne ou mauvaise). Certaines personnes sont toujours malades en voiture, d’autres rient dans les montagnes russes… Cela peut être dû à l’immaturité de l’oreille interne et donc évoluer avec le temps, ou rester une particularité sensorielle.
Votre adaptation (passer à l’arrière, proposer le sein…) est tout sauf un « échec » ou une béquille : c’est une réponse ajustée à un besoin réel, dans un contexte précis. Cela finit souvent par s’améliorer avec le temps et la maturité neurologique – ce que vous avez aussi observé.
Vers 2 ans et demi, il n’est pas anormal qu’un enfant saute parfois la sieste… surtout en cas de voyage ou de surstimulation ; et, oui, l’apprentissage de la propreté chamboule souvent le sommeil ! Cela joue à plusieurs niveaux : maturation du contrôle des sphincters, excitation de la nouveauté, anxiété potentielle à l’idée de mal faire, accroissement des sensations de son corps, etc. Cela peut engendrer des endormissements tardifs, des micro-réveils ou un sommeil agité, parfois sur plusieurs semaines.
Les nuits irrégulières, les phases de réveils rapprochés, puis soudain un « miracle »… suivi d’une rechute : c’est LA réalité pour quantité d’enfants même après 2 ans. Le sommeil reste fragile, modulé par mille facteurs (développement moteur, langage, transitions émotionnelles, ambiance du foyer… et bien sûr notre propre état de fatigue !). En l’état actuel des connaissances, rien n’indique que cela soit pathologique ou lié à une « mauvaise acquisition » : c’est simplement un rythme qui se construit petit à petit.
Ce qui compte le plus
Vous avez répondu, chaque fois, aux besoins de vos enfants (bras, sein, présence, adaptation).
Vous avez accepté de remettre en question le mythe du « bébé qui dort bien = parent qui a tout compris ».
Vous avez tenu bon, même si ce n’était pas ce que vous aviez fantasmé, et même si parfois la frustration ou la lassitude prennent le dessus.
Votre vigilance, même teintée d’appréhension après une expérience difficile, est le SIGNE d’un attachement toujours très vif. Le corps se souvient, l’esprit aussi — et ce n’est pas un « défaut » de votre maternité.
Quelques leviers qui parfois aident (et parfois non…)
Sur les longs trajets : essayer d’anticiper au maximum les pauses (même fréquentes), ritualiser avec une peluche ou un album sonore associé à la voiture, jouer sur les horaires (départ proche d’un horaire de sieste ou très tôt). Vous pouvez essayer une distraction (autre que l’écran) : un objet “fidget”, comme les cubes multifacettes avec des choses à triturer. Ils sont conçus spécifiquement pour les enfants avec une sensorialité particulière. Puisque le sein aide parfois, un objet à mâchouiller peut aussi avoir un effet apaisant. Vous trouverez beaucoup d’objets sensoriels adaptés sur le site Hoptoys, qui est spécialisé dans ce domaine.
Pour les phases où le sommeil est morcelé : garder des routines ultra-simples, ne pas hésiter à proposer plus de contact ou de portage en journée, et à verbaliser les changements (par exemple, pour la propreté : « c’est un grand apprentissage, parfois on se réveille pour y penser »).
Enfin, vous ne précisez pas si votre petite dort en cododo ou partage sa chambre avec ses frères et sœurs. Si ce n’est pas le cas, cela peut valoir la peine de tester : parfois, la simple présence d’un proche suffit à apaiser et donne une piste claire — le besoin de réassurance.
Et surtout… lâcher prise sur l’idée d’un sommeil « parfait » : il n’existe tout simplement pas pour tous les enfants ! Mieux vaut parer au plus pressé, s’autoriser à se faire aider ou déléguer pour soi-même, et s’offrir des micro-siestes adult-only dès que possible.
Votre histoire n’est pas celle d’un « raté du sommeil », mais un témoignage du vrai visage de la parentalité (celui qui manque bien trop souvent dans les discussions et les livres). Vous n’êtes pas une exception : juste ultra lucide et engagée. Et, même dans la fatigue, c’est ce lien-là qui construit vos enfants.
Prenez soin de vous, osez relayer, et rappelez-vous : la vraie normalité, c’est le chaos du sommeil enfantin ! Vous faites déjà tout bien.

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