Bébé d’un an, faisait des nuits complètes seule, maintenant se reveille et rejoins le lit parental.

Depuis 1mois (ma fille a 12mois) elle se réveille entre 00h-02h et il est impossible de la remettre à dormir dans son lit du coup elle finit la nuit avec nous dans notre lit. Depuis ses 10mois elle dort dans sa chambre enfin… Elle s endort. Elle a eu des périodes 5-7mois et demis ou elle dormait toute la nuit sans un réveil, grosse régression jusqu’au 9mois et pdt 3 semaines elle a mieux dormi et depuis bcp de réveil. Je ne sais pas si c est les dents ou autres ou qu elle s’est habitué à dormir avec nous ces dernières semaines… Peut elle s habituer? Il y a 3 nuits elle a bien dormi dans un hôtel dans un lit parapluie mais elle était dans la même chambre mais depuis le retour a la maison de nouveau pareil… Je ne sais pas quoi penser. Redormira t elle toute seule une nuit entière dans sa chambre ?

Bonjour,

Avant tout : il n’y a rien d’anormal dans ce que vous décrivez. Beaucoup de bébés (même ceux qui ont fait leurs nuits un temps) traversent des périodes où le sommeil redevient fragmenté, avec ce fameux réveil du milieu de nuit et l’envie, ou plutôt le besoin, d’être tout contre le parent pour finir la nuit. Cela peut être déstabilisant, surtout quand il y a eu des phases de « belles nuits ». Mais – et ça, c’est important ! – cela ne dit rien d’une faute d’éducation, ni d’un « problème » à réparer à tout prix.

Qu’est-ce qui peut se passer à cet âge ?
– À 12 mois, il y a un cocktail incroyable de facteurs : poussées dentaires (ça fait vraiment mal, et parfois la douleur ne se manifeste que la nuit), développement moteur et cognitif (beaucoup d’enfants marchent ou évoluent rapidement à cet âge), sensibilité accrue à la séparation (anxiété de séparation au sommet autour de 12 mois).
– Tous ces éléments fragilisent un peu le sommeil : même un bébé réputé bon dormeur peut réclamer plus de proximité la nuit. Ce n’est pas « habituer » dans le sens d’un caprice, mais un vrai besoin émotionnel et physiologique de votre fille.

Peut-elle s’habituer à finir la nuit avec vous ?*
Il y a souvent cette peur : que l’enfant prenne « l’habitude » et qu’il devienne impossible de revenir en arrière. Dans les faits (et en l’état actuel des connaissances), ce qui prime, c’est la sécurité affective de l’enfant : lorsqu’il a l’assurance que ses besoins sont accueillis, il acquiert, avec le temps et la maturation, la capacité à dormir seul. Être accueilli dans le grand lit pendant une période, quand il y a besoin de réassurance, n’en fait pas une « dépendance ». 
Que faire ? Quelques pistes si vous souhaitez accompagner ce changement
– Si finir la nuit tous ensemble ne vous pose pas de problème et que tout le monde dort mieux ainsi, c’est déjà une excellente réponse : il n’y a aucune obligation à « rétablir » absolument le dodo en solo.
– Si l’objectif est qu’elle retrouve un sommeil plus continu dans son lit, c’est possible, mais toujours en douceur. Certains parents installent un matelas au sol dans la chambre de l’enfant pour pouvoir l’accompagner dans sa phase de réassurance, tout en gardant le lieu de sommeil habituel.
– Adaptez le rythme : parfois un petit ajustement des siestes ou de l’heure du coucher allège les réveils nocturnes.
– Un objet de transition fiable (doudou, t-shirt à votre odeur) peut aussi aider.
– Pendant les réveils : minimisez les stimulations, restez près d’elle si besoin… mais gardez le cadre sans exiger à tout prix la solitude si vous sentez qu’elle n’est pas prête.

Il n’y a pas de « perte » à revenir temporairement au cododo, si c’est ce qui convient à votre famille en ce moment. Beaucoup d’enfants dorment « parfaitement » dans des circonstances nouvelles (hôtel, vacances, etc.) parce que la dynamique de proximité est différente : c’est un vrai classique !

Redormira-t-elle seule ?
La réponse est oui : il n’existe pas d’adultes qui dorment systématiquement chez leurs parents jusqu’à la fac…
Plus sérieusement, rassurez-vous : ces périodes passent. Le retour d’un sommeil apaisé dans son lit viendra, surtout si l’accompagnement reste sécurisant et bienveillant.

Gardez confiance en elle (et en vous) : vous faites ce qu’il faut. N’hésitez pas à écouter votre fatigue : le parent n’est pas une machine ! Si le besoin de vous reposer impose momentanément de céder sur les idéaux du « dodo parfait dans sa chambre », c’est signe de bon sens… et d’amour.

Courage pour les nuits prochaines – elles redeviennent plus douces, promis 

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