Mon petit garçon de 9 mois a dormi en cododo pendant ses 6 1ers mois. Ensuite nous l’avons passé dans sa chambre sans trop de difficultés.
Nous avons toujours du le bercer jusqu’à ´endormissement complet avant de pouvoir le poser dans son lit sans qu’il ne se mette à hurler.
Nous avons essayé de le laisser jouer un peu dans son lit avant de dormir, la veilleuse baleine Pabobo avec les projections au plafond, les comptines, les veilleuses… rien y fait il faut le bercer systématiquement pour qu’il s’endorme. Papa ne peut pas le coucher, ce n’est que Maman. Je commence à ne plus supporter de devoir le bercer pour l’endormir car à chaque réveil nocturne je dois retourner le bercer sinon il pleure non stop.
Notre médecin nous dit de lui apprendre l’endormissement autonome en le laissant pleurer dans son lit or il m’est impossible de le laisser pleurer plus de 10min. Je vois bien qu’il ne se calmera pas car les pleurs s’intensifient.
Comment l’aider a trouver le sommeil par lui même ?
Bonsoir,
Merci d’avoir pris le temps de décrire votre situation.
Pour commencer : non, vous n’êtes pas en train de « créer un problème » parce que vous répondez aux besoins de votre fils. Le fait qu’il ait besoin de vos bras et proteste lorsqu’il est posé seul dans son lit n’est ni une anomalie, ni un caprice.
Les bébés à cet âge sont programmés pour rechercher la proximité, c’est un mécanisme de sécurité archaïque tout à fait normal.
Sur le point de « laisser pleurer » :
Je suis obligée d’être claire et un peu militante : la méthode du « laisser pleurer » sans aucun accompagnement N’EST PAS du tout un passage obligé pour favoriser l’endormissement autonome, si tel est votre objectif. En l’état actuel des connaissances, on sait surtout que laisser pleurer un bébé sans accompagnement peut intensifier sa détresse, ne l’aide pas à « apprendre à dormir » mais éventuellement à cesser de demander (ce qui n’est pas tout à fait la même chose…).
Ce n’est pas un manque de «courage» ou de fermeté de ne pas supporter de le laisser pleurer dix minutes. Au contraire, c’est écouter un instinct sain.
Quelles alternatives pour avancer ?
Il existe des approches progressives et respectueuses qui permettent d’aider votre fils à évoluer vers un endormissement plus autonome, sans rupture brutale ni larmes interminables.
Voici quelques pistes concrètes, adaptées à votre situation :
Plus un bébé est « régulé » sensoriellement en journée, plus il aura de facilité à s’apaiser le soir. À 9 mois, beaucoup de bébés s’endorment mieux quand ils ont eu des moments de portage dynamique, de balancements, de jeux où le corps bouge (ramper, grimper, etc.) en journée, et plusieurs fois par jour. Cela devrait réduire les besoins de bercements le soir. Vous pouvez aussi proposer de le balancer de gauche à droite alors qu’il est déjà dans son lit, et c’est qqh qu’il pourra lui-même répliquer s’ il en a besoin pour s’endormir.
De toute évidence, il a besoin de stimulation pour s’endormir. Lui enlever cette aide et attendre qu’il s’endorme facilement est sûrement contreproductif.
Une autre option, au lieu de supprimer le bercement d’un coup, et de lui proposer d’autres aides, de les ajouter aux bercement , comme votre voix, des tapotements sur les fesses etc, et qui pourront ensuite servir de repère pour l’endormissement, et seront plus faciles à arrêter.
Dans tous les cas, rien ne sera efficace si votre bébé n’est pas vraiment fatigué pour s’endormir. Observez bien son rythme et ses signes de fatigue. Le meilleur allié pour changer la manière d’endormir bébé, c’est la pression de sommeil!
Chacun avance à son rythme : certains bébés « lâchent » le bercement en quelques jours, d’autres en quelques semaines. Ce n’est pas un échec si cela prend du temps. Ne cherchez pas la solution magique qui fonctionne en 3 soirs.
Vous êtes attentive, compétente et parfaitement légitime à chercher la solution la plus respectueuse pour votre fils ET pour vous.
Bon courage pour les prochains soirs,
et surtout… prenez soin de vous aussi dans cette équation (vous comptez aussi !).