Bonjour 🙂
Votre question est très fréquente, et je vais être honnête : les fameux “temps d’éveil idéaux” qu’on trouve un peu partout n’ont en réalité aucune base scientifique solide. Cela ne veut pas dire qu’ils sont tous faux ou inutiles, mais simplement qu’ils ne tiennent pas compte de la diversité des enfants. Certains suivent les “schémas classiques” avec 2 ou 3 siestes, d’autres s’écartent complètement des repères attendus (voire ne font pas du tout de siestes !). C’est aussi pour cela qu’en cherchant sur différents sites, vous trouverez des tableaux qui ne se ressemblent pas : chacun fait un peu sa “cuisine” à partir d’observations.
En théorie, si l’on se base uniquement sur la pression de sommeil, les temps d’éveil devraient « idéalement » s’allonger au fil de la journée : plus courts le matin, un peu plus longs l’après-midi, et encore plus longs avant le coucher du soir, pour avoir une pression de sommeil optimale avant la nuit. Et cela fonctionne effectivement pour une petite majorité d’enfants. Mais dans la réalité, il faut aussi prendre en compte une autre fonction des siestes, découverte assez récemment : l’intégration cognitive et émotionnelle. Certains enfants, par exemple, ont un cerveau qui fonctionne de telle sorte qu’ils peuvent rester éveillés plus longtemps le matin (ils apprennent, explorent, intègrent bien), mais saturent l’après-midi et ont alors besoin de fenêtres d’éveil plus courtes à ce moment-là.
Bref, on voit vite les limites d’un tableau unique et figé (même si beaucoup de “consultants” n’hésitent pas à en publier 😉). C’est aussi pour ça que, de mon côté, je préfère donner aux parents des outils d’observation.
Dans l’atelier sur les rythmes, Fanny propose par exemple un petit exercice: sur une journée lambda, notez les temps d’éveil, la durée des siestes, la facilité d’endormissement, et ce qui se passe la nuit, ou tout autres remarques utiles. Faites-le sur quelques jours, puis observez si une tendance se dégage (par exemple des endormissements plus facile et un premiers réveils plus tard, si le derniers temps d’éveils est légèrement plus court..). À partir de là, vous pouvez tenter de petits ajustements : allonger légèrement une fenêtre, ou au contraire la réduire, et voir si cela confirme la tendance.
En pratique, c’est souvent en tâtonnant de cette manière qu’on arrive à trouver le rythme qui colle vraiment à son enfant, et c’est souvent ce que propose les bon consultants.
👉 Si vous voulez quand même un repère de départ, j’avais publié un ancien post avec les moyennes par âge. Ce ne sont pas des règles, mais ça peut servir de point de départ pour vos observations: https://www.instagram.com/p/ClmbsBcIrAP/