Bébé 8 mois et demi, allaité, lit au sol collé à notre lit – multiples réveils nocturnes et maman épuisée !
Bonjour,
notre fils de 8 mois et demi a toujours eu minimum 3 réveils dans la nuit pour téter. Mais depuis 1 mois, nous nous rapprochons + des 6-8 réveils, voire même des nuits où il est collé au sein tout du long…
Nous sommes partis en vacances et notre assistante maternelle a été en arrêt dans la foulée (donc soit constamment avec moi, soit gardé à droite à gauche sans régularité…) il a aussi eu ses 4 premières dents d’un coup, et s’est mis à ramper et babiller.
J’imagine bien à quel point tous ces éléments ont du être perturbants pour son sommeil, et je l’accompagne du mieux que je peux pour qu’il passe des nuits apaisées, mais les miennes sont un enfer…
Je suis tellement épuisée que j’ai développé des insomnies. Mon sommeil est chaotique, les siestes quasi impossibles quand j’ai du temps libre, et je sens que mon système nerveux est complètement saturé. C’est très difficile physiquement et émotionnellement. J’en viens à envisager un arrêt de l’allaitement, alors que j’adorais le faire. Je pense même parfois à le laisser pleurer alors que j’ai toujours été formellement contre. Mon conjoint prend le relais quand il le peut, mais il cumule deux emplois et travaille parfois jusque dans la nuit, je suis donc seule pour la majorité des couchers et débuts de nuit.
Notre fils est allaité et diversifié, nous avons vu une consultante en lactation récemment qui nous a rassurés sur le fait qu’il buvait et mangeait suffisamment. Il a eu des petits troubles de succion à la naissance, il avait été accompagné pour les régler et nous allons refaire un point ortho.
Je me demande si ses nombreux réveils peuvent être lié à son rythme de sommeil diurne. Il a des temps d’éveil d’environs 2h, et ses siestes peuvent varier de 30min à quasi 3h. J’ai tendance à le laisser dormir tant qu’il dort (le temps libre pour les mamans est si rare!), mais il lui arrive aussi de sauter une sieste si nous sortons. Il est donc parfois fatigué vers 17 ou 18h, et nous décalons donc un peu le coucher.
Dans tous les cas, la nuit est très hachurée.
Il se réveille en général une première fois 30min à 1h après le coucher, puis toutes les 45min à 2h… Et nous avons souvent 1 réveil long dans la nuit, à des heures variées, avec des pleurs inconsolables qui ne s’apaisent pas avec le sein. Nous finissons par lui donner du paracétamol quasiment tous les soirs et ça me fend le cœur de le faire sans vraiment savoir s’il est inconfortable physiquement ou s’il y a un autre élément que nous ne voyons pas…
Avec l’été, j’ai du mal à savoir s’il a chaud ou froid la nuit, généralement la tétée du soir le fait transpirer donc il s’endort en body et j’enfile sa turbulette au réveil suivant… et même ces adaptations ne semblent pas aider.
Je ne sais pas trop où creuser pour améliorer la situation, mais il est clair que nous avons besoin d’aide.
Merci d’avance pour vos conseils et merci pour toutes les informations et conseils partagés sur vos plateformes !
Bonjour,
Je comprends à quel point huit réveils par nuit, plus vos propres insomnies, ça devient insoutenable.
Quand un bébé se réveille déjà dans la première heure après l’endormissement, ce n’est pas ce qu’on attend d’une nuit “typique”. Normalement, les deux premiers cycles de sommeil sont soudés, donc assez profonds, et les réveils brefs d’un cycle à l’autre commencent plutôt après 2h environ. Quand les réveils arrivent avant, cela oriente souvent vers un faux départ (la nuit n’a pas vraiment commencé), ou bien une gêne (environnementale : trop chaud, trop froid, inconfort du lit… ou physique : douleurs, reflux, dents, tensions corporelles). C’est dans ce sens que mes recommandations portent : observer, ajuster, et chercher si quelque chose dérange au moment d’entrer dans la nuit.
Les réveils très nombreux peuvent être effectivement dus à un inconfort physique, un problème de rythme, mais aussi à une anxiété de séparation, qui est très forte à cet âge. Dans ce cas, tester quelques nuits en contact maximal (endormissement sur vous, cododo rapproché, peau à peau) peut donner une indication. Si les réveils diminuent, cela montre que la piste est bien liée à ce besoin de proximité. L’idée n’est pas d’y rester éternellement, mais de voir si l’on gagne en stabilité quand l’environnement de sommeil ressemble davantage à celui du contact.
Concernant le paracétamol : je comprends tellement la culpabilité de le donner “au cas où”. Mais la vraie question, c’est : est-ce que vous voyez une différence ? Parce que oui, les poussées dentaires peuvent perturber le sommeil sur des semaines, et certains pédiatres préconisent de petites doses le soir pour passer ce cap. Si ça ne change rien, alors il faut explorer ailleurs : parfois, ce n’est pas une douleur franche, mais une gêne (reflux, carence en fer, articulation bloquée…). Pour ça, je vous conseille mon ebook sur les signaux d’alerte, et le compte Parent en Confiance si vous suspectez un reflux silencieux.
Pour le rythme de jour, tenir un petit carnet peut vraiment aider :
👉 notez les heures de réveil, la durée des siestes, l’heure du coucher, et les réveils nocturnes.
👉 puis, relisez après 4–5 jours : est-ce que les couchers les plus longs ou les réveils les plus nombreux correspondent à des siestes tardives, trop longues, ou à un temps d’éveil trop court/trop long avant le dodo ?
Avec ce recul, on repère souvent des corrélations qu’on ne voit pas “à chaud”, et on peut ajuster (avancer un coucher, raccourcir une sieste, etc.) avec plus de clarté.
Enfin, pour les réveils où même le sein ne “suffit” pas : cela ne veut pas dire que votre bébé le refuse. Cela veut dire que, dans ces moments-là, il a besoin de vous, dans votre globalité : votre contact, votre odeur, votre voix, votre présence pour apaiser un système nerveux débordé. Le sein en soi “marche”, mais ce n’est pas toujours la solution au problème. Et oui, c’est dur à traverser, parce que parfois il a plus besoin de vous que de dormir. Mais sachez que dans ces instants, vous êtes tout pour lui.
Et si vous sentez que vous avez besoin d’un vrai soutien, je peux vous recommander des consultantes du RFCSE : elles ne se contentent pas d’accompagner le sommeil, elles sont aussi formées à l’accompagnement global des familles (par exemple, Fanny ou Marion, qui font un travail remarquable). Parfois, avoir un regard extérieur bienveillant et compétent change tout.
Courage à vous dans cette tempête. Vous êtes déjà en train de faire un énorme travail en cherchant à comprendre plutôt qu’à laisser pleurer, et ça, c’est un vrai cadeau que vous faites à votre bébé.
Cette question du rythme revient si souvent… et pour cause : c’est un sujet très complexe, parfois culpabilisant. Avec Fanny, nous avons conçu un atelier hyper structuré et pratique, pour que vous puissiez enfin y voir clair et accompagner sereinement votre bébé.