Bébé de 7mois 1/2 allaitée qui dort en cododo. A toujours fait de petites siestes, mais des nuits de 20h30 a 7h en moyenne avec 3 réveils pour les tétées. S endort ai sein a la maison.. diversification en route depuis 1mois et demi.
Depuis 10 jours , se réveille parfois toutes les heures ou au moins toutes les 2h en pleurant. Semble parfois très inconfortable, et ne veut pas que je la câliné mais a besoin d etre contre moi Dans ces moments la
Le pediatre m a dit que c’est l’angoisse de séparation peut etre et de la mettre dans sa chambre maintenant (je ne pense pas que l angoisse de séparation fasse mal au ventre, encore des explications qui ne servent a rien … elle ne dit rien quand je la laisse a la crèche,…bref) ca ne semble pas etre les dents ( déjà 2 de sortie)
Auriez vous des pistes a me suggérer moins farfelue que l angoisse de séparation ?
Bonjour,
Merci d’avoir partagé votre situation, je sens bien votre lassitude face à des explications peu pertinentes ou culpabilisantes. Vous êtes la première experte de votre bébé : c’est important de le rappeler.
À 7 mois et demi, plusieurs facteurs peuvent expliquer une soudaine recrudescence des réveils nocturnes, surtout en cododo et en allaitement :
– Développement moteur et cognitif : Autour de cet âge, beaucoup de bébés peaufinent leur capacité à se retourner, ramper ou à faire de nouvelles acquisitions. Ces apprentissages agissent sur le sommeil (on parle parfois à tort de « régression ») : le cerveau mouline énormément, ce qui provoque parfois des rêves, des réveils, ou un sommeil plus léger.
– Diversification alimentaire : L’introduction de nouveaux aliments est un vrai chamboulement pour le système digestif. Même s’il ne s’agit pas de réaction allergique ou de carence grave, un inconfort digestif discret (gaz, selles différentes…) peut suffire à perturber le sommeil, avec des pleurs et le besoin de contact.
– Petits maux bénins : dents, virus ou gêne passagère : Même sans grosses poussées dentaires apparentes, la gencive travaille ou il peut y avoir un rhume ou un reflux discret (parfois, la position allongée accentue les inconforts : le bébé cherche alors à dormir collé à vous pour se rassurer).
– Surstimulation accumulée : Une sur-stimulation sensorielle peut aussi rendre le sommeil plus haché et sensible à la moindre gêne. car le système nerveux reste dans un etat d’alerte trop élevé..
– Attachée, mais pas collée : le besoin paradoxal : Vous décrivez un bébé qui refuse le câlin mais recherche votre contact: elle cherche votre odeur, votre chaleur, mais n’a pas besoin d’être stimulée ou bercée dans ces moments de malaise.
Des idées concrètes pour la soulager (et vous préserver)
– Continuer le cododo si cela reste plus facile pour vous deux : si vous sentez qu’elle se calme plus efficacement en votre présence, il n’y a aucune urgence à la « mettre dans sa chambre », malgré les injonctions externes. Surtout dans une phase d’anxiété de séparation!
– Tenir un petit carnet sur ce qui précède les réveils : est-ce après une tétée, après certains aliments, suite à des pleurs particuliers, ou en fonction de la température ? Ça aide parfois à voir émerger une cause sous-jacente.
– S’assurer qu’il n’y a pas d’inconfort digestif ou autre douleur : des selles différentes, des gaz, une irritation des gencives. Sans symptômes majeurs mais en cas de gros doute, consulter un autre professionnel de santé que votre actuel peut être utile .- Essayez de maximiser les expériences sensorielles adaptées à son âge, au niveau du mouvement, des sons, lumières etc.. Et si la journée est intense, lui proposer des sas de décompression, j’appelle ça des pauses sensorielles : pendant 10-15 minutes, un rythme lent, des sons doux, des couleurs naturelles, en bref, ce qui ressemblerait le plus à une balade dans la nature, si ce n’est pas possible en réalité.
– Elle a besoin de votre présence, sans nécessairement de câlins : essayez de faire en sorte que son environnement lui rappelle sensoriellement votre présence. Cela pourra peut-être diminuer son besoin de votre présence, ou tout du moins l’intensité de son besoin : votre odeur, un espace restreint, peut-être contre un mur, pour se sentir contenu. C’est aussi peut-être le moment d’introduire un doudou, progressivement ?
Ce que vous vivez est assez courant, même si ce n’est pas agréable : ces phases passent, mais elles peuvent être très intenses. Le plus important est de vous écouter, vous, et de faire ce qui limite le stress pour la famille. Je vous confirme que « mettre dans sa chambre » n’a aucune vertu magique : cela peut même aggraver les choses si personne n’est prêt.
Prenez soin de vous, c’est aussi essentiel que le sommeil de votre bébé.