Bonjour !
Mon bébé faisait ses nuits jusqu’a ses 5 mois, il a maintenant 6 mois et c’est devenu très compliqué. Il est allaité et en cosleeping. Il a sorti ses 2 dents du bas récemment.
Il s’endort au sein autour de 20/20h30, avant de le coucher il est promené en porte bébé (environ 20min de promenade). Il se réveille un peu près toutes les 4h, je le berce et il se rendort immédiatement. Sauf qu’il y a des nuits où il lutte pendant minimum 1h contre le sommeil, je le berce, je lui propose le sein, des bruits blancs… rien n’y fait, il a de longues périodes d’éveil la nuit. Je lui ai proposé cette nuit le porte bebe, ça a fonctionné au bout de presque 2h de réveils. La journée il montre des signes de fatigue au bout de 2h d’éveil, j’ouvre les volets dès qu’il est réveillé, il est promené en porte bébé aussi le matin, la journée je l’emmène dehors, et parfois on fait des promenades aussi en porte bébé. On ne sait plus quoi faire avec le papa car cela fait bien 1 mois que ça dure, bébé se réveille parfois en pleurant et difficile à apaiser. On ne sait pas trop quelle piste explorer, peut être revoir le rituel de coucher ? Le faire dormir dans son cododo? On ne sait plus trop 😅
Bonjour,
Bravo d’emblée pour tout ce que vous mettez en place pour accompagner le sommeil de votre bébé. Ce que vous décrivez est à la fois épuisant (oh oui…) et pourtant, très classique à cet âge, surtout autour de 6 mois.
✅ Ce que vous faites déjà (et qui est précieux)
L’endormissement au sein : à 6 mois, ce n’est ni rare, ni problématique, c’est même très physiologique.
Le portage, les promenades dehors, l’exposition à la lumière naturelle, la routine claire du soir : autant de points forts qu’il ne faut surtout pas chercher à “corriger”.
Votre réactivité aux réveils : vous l’apaisez rapidement au sein ou dans les bras. Ce n’est pas une “mauvaise habitude”, c’est une vraie réponse à un besoin.
🔎 Première étape : éliminer l’inconfort
Avant de modifier le rythme ou l’environnement, il est essentiel de vérifier qu’il n’y a pas de gêne physique.
Les poussées dentaires sont un grand classique, mais elles se manifestent différemment selon les bébés.
Je vous conseille de demander à votre pédiatre s’il/elle a des conseils pour ces nuits difficiles : certains proposent un dosage minimal d’anti-douleur le soir, sur quelques jours.
Si les longs réveils disparaissent avec ce soutien → vous avez trouvé le coupable, et ni le lit, ni le cododo, ni le rituel n’y sont pour quoi que ce soit.
🌙 Pourquoi ce soudain « chaos nocturne » après une période paisible ?
Vers 4–6 mois, le sommeil subit une profonde transformation : la structure des cycles évolue, le cerveau devient plus réactif à l’environnement. Certains bébés qui “faisaient leurs nuits” se mettent à se réveiller… beaucoup. Ce n’est pas une régression, mais une réorganisation.
Les acquisitions motrices et cognitives sollicitent énormément le cerveau (se retourner, attraper, vocaliser…), ce qui peut provoquer des réveils prolongés.
Et parfois, ce n’est ni faim ni douleur : juste un cerveau qui n’arrive pas à décrocher.
🌱 Pistes à explorer ensuite, si pas d’inconfort
Condenser un peu la nuit : parfois un léger ajustement (coucher plus tôt ou plus tard de 15–20 min) change l’équilibre.
Rythme global : observer la répartition des siestes et de la fatigue cumulée (trop ou pas assez peuvent tous deux fragmenter le sommeil).
Durant les phases d’éveil la nuit : limiter la lumière, garder le contact mais éviter de multiplier les interventions (ça excite plus que ça n’apaise).
Continuer d’utiliser ce qui fonctionne parfois, comme le portage, sans culpabilité : c’est un outil, pas une “mauvaise habitude”.
Changer de mode de couchage (cododo, lit…) ne règle pas forcément le problème en soi. Si vous sentez que l’un de vous a besoin d’espace, vous pouvez tester, mais ce n’est pas le levier principal.
Courage à vous toute la famille : la fatigue est terrible, vous êtes simplement au cœur de la parentalité réelle (celle qui se vit la nuit, pas celle des guides magiques).
Et n’hésitez pas à déléguer autant que possible, même sur les petites tâches, pour préserver vos forces.