Mon bébé de 6 mois nourrit biberon journée et allaité nuit et soir se réveil toujours aux mêmes heures qu’importe son couché et est très fatigué mais n’arrive pas à dormir (très agité, s’énerve sur moi mais ne veut pas son papa et hurle dès que je ne suis plus là)
Il dort dans son lit depuis ses 3 mois, dans sa chambre (nous y passons du temps en journée, noir complet la nuit et je l’allaite la nuit dans sa chambre)
La journée il dort très peu malgré des signes évident de fatigue (ne veut pas être bercé ou poser dans son lit même si je reste à côté), uniquement les siestes en poussette fonctionnent ..
il a sorti une dent fin août, courbe poids parfaite ! Diversification en cours, micro crèche depuis début septembre 3 jours par semaine (ce qui a augmenter fortement les difficultés de sommeil puisqu’il ne dort que très peu là bas malgré les nombreuses tentatives des assistantes maternelles)
Je suis épuisée et mon bébé aussi
Merci d’avoir pour vos conseils et m’avoir lu
Bonjour,
Le sommeil des bébés de 6 mois est rarement « idéal » ou « automatique », quelles que soient les méthodes, l’alimentation, ou la quantité d’amour donnés. Il n’y a là ni « faute », ni « mauvaise habitude » : seulement des besoins intenses, oscillants, et un contexte qui change vite.
Pourquoi ce sommeil est-il si difficile à 6 mois ?
À cet âge, le cerveau de votre bébé passe à la vitesse supérieure : cycles de sommeil plus marqués, prise de conscience accrue des séparations (c’est violent, la crèche…), poussées de dents, diversification alimentaire, mille nouveautés.
Ce cocktail fait souvent exploser le schéma du sommeil, avec :
De la difficulté à s’endormir même épuisé (surcharge d’émotions, système nerveux excité).
Un besoin de contact maternel quasi exclusif, surtout après une journée de séparations.
Un « second cerveau » qui n’accepte pas encore de « se calmer sur commande », même en présence rassurante : d’où l’agitation, parfois même envers vous, le seul repère accepté.
Le fait que la crèche ait aggravé la fatigue et la fragmentation du sommeil est classique : la surstimulation, le manque d’accompagnement individuel, l’adaptation au bruit… Tout cela épuise et déstabilise. Ce n’est pas une critique de la crèche, mais un constat sur la capacité d’un bébé de 6 mois à s’auto-apaiser dans un environnement collectif.
Quelques pistes pour comprendre et ajuster
Lieu de sommeil : vous dites qu’il dort dans sa chambre. Est-ce qu’il y a eu, pour une raison ou une autre (vacances, maladie, nuits difficiles…), des moments de cododo ? Si oui, avez-vous remarqué un changement sur le nombre de réveils ? Cela peut donner une piste sur le rôle de la proximité.
Réveils aux mêmes heures : quand un bébé se réveille exactement à la même heure, il peut y avoir des causes environnementales (température corporelle la plus basse vers 4h du matin → sensation de froid, inconfort lié à la couche, ou encore faim selon l’écart avec le dernier biberon). Cela dépend plus souvent du rythme alimentaire ou de l’environnement que de l’heure du coucher.
Attachement différencié : à 6 mois, c’est aussi le début de l’attachement sélectif. Beaucoup de bébés ne veulent qu’un parent, refusent l’autre, et cela peut durer jusqu’à 12 mois. C’est normal et transitoire. Papa ne doit pas se décourager : rester autour, proposer du peau à peau, accompagner sans pression… tout cela prépare le terrain pour le moment où bébé acceptera mieux son implication.
Rythme en journée : à cet âge, les temps d’éveil commencent à se stabiliser (2h–2h30 environ). Ajuster légèrement ces temps peut avoir un impact réel :
Trop court → bébé “rate” le sommeil profond.
Trop long → il passe en surchauffe et lutte même épuisé.
Jouer avec ces durées (par tranches de 15 minutes pendant 3-4 jours) permet parfois de lisser les réveils nocturnes.
Conseils pour le quotidien
Si la poussette fonctionne pour les siestes : continuez sans culpabiliser. Ce n’est pas un “caprice”, mais parfois juste le moyen le plus efficace d’obtenir du sommeil.
Maintenez un sas de décompression ultra long et prévisible le soir : lumière tamisée, routine identique, portage si accepté, massage lent. Il faut parfois tester plusieurs jours la même astuce avant de conclure.
N’hésitez pas à proposer des siestes ensemble (matelas au sol, portage, cododo) : elles ne “cassent pas” l’apprentissage de l’autonomie, elles permettent juste à tout le monde de récupérer.
Les pleurs contre vous ne sont pas un rejet : ce sont des décharges émotionnelles. Mettre des mots à voix basse (“Tu as le droit d’être en colère/fatigué, je suis là”) peut suffire à l’accompagner sans chercher à faire taire.
Ne culpabilisez pas si bébé réclame surtout maman : c’est une étape de l’attachement, pas une prédiction de son avenir. Papa retrouvera sa place naturellement.
Courage ! 🌿
Vous n’êtes pas seul·e, et ce que vous traversez est partagé par beaucoup de parents, même si vous lisez rarement ces témoignages dans les discours officiels.