Bebe de 6 mois, ne fais plus qu’une sieste la journée, refuse d’en faire d’autre, mais fais des nuit d’environ 12h. Problème elle est très très grincheux à cause de la fatigue, que faire ?
Bonjour,
Je comprends tout à fait votre inquiétude : voir son bébé de 6 mois passer brusquement à une seule sieste et terminer la journée exténué, ce n’est pas évident à vivre au quotidien, ni pour lui, ni pour vous.Beaucoup de bébés, entre 6 et 8 mois, traversent une phase d’apparente « grève de la sieste », voire de grande désorganisation du sommeil diurne.
Quelques repères utiles :
– Le rythme « officiel » à 6 mois, c’est encore souvent 3 siestes (matin, début d’après-midi et parfois une micro-sieste en fin de journée). Mais ici, il n’y a pas de règle : certains bébés en ont moins, d’autres plus longtemps.
– Passer à une seule sieste à 6 mois, c’est vraiment très tôt selon la majorité des études sur le sommeil infantile ; la plupart des bébés n’y arrivent pas avant 15-18 mois.
– Quand un bébé refuse des siestes mais accumule de la fatigue (pleurs, grognon, tout est compliqué), c’est rarement parce qu’il n’en a plus besoin… Bien souvent, ça veut dire qu’une transition est en cours, souvent complexe, où le rythme jour-nuit tente de s’ajuster, parfois au prix d’un inconfort réel pour tout le monde.
Que faire concrètement ?
– Tenter de recaler une deuxième sieste
Même si votre bébé la repousse, continuez à proposer des moments calmes en milieu/en fin d’après-midi : portage, tétée/biberon dans le noir, balade en poussette, câlins dans un espace tamisé… Parfois, le simple fait de relâcher la pression sur « dormir maintenant », mais de ritualiser un temps calme, invite peu à peu la sieste à revenir par surprise.
– Décaler la sieste principale
Si la seule sieste du jour est tôt, essayez – très graduellement, 10-20 minutes par jour –, de la décaler vers la mi-journée. Objectif : qu’elle prenne la place d’une « vraie » sieste réparatrice, un peu comme celle de l’après-midi chez les plus grands.
– Avancer le coucher en cas de grosse fatigue
Un coucher tôt (même 18h30/19h) pendant quelques soirs n’est pas « dangereux » (les idées reçues ont la vie dure !), surtout si votre bébé est vraiment épuisé et n’arrive plus à dormir en journée. Cela limite la somme de fatigue accumulée, en attendant que le rythme se réajuste.
– Accompagner la phase floue, sans culpabilité
Je me permets d’insister lourdement : personne ne choisit volontairement des journées galères où tout le monde est grincheux et sur les nerfs. Vous ne « ratez » rien, vous accompagnez juste une étape pas franchement fun… Cette désorganisation (souvent autour de pics d’acquisition motrice ou cognitive) finit majoritairement par passer d’elle-même, si on soutient bébé dans ses besoins émotionnels et sensoriels.
En résumé : continuez à lui proposer deux vraies occasions de dormir au calme, ajoutez de la proximité physique et des temps tampons, avancez si besoin l’heure du coucher… Et donnez-vous à tous (bébé compris !) un maximum de douceur. La surcharge de fatigue est un vrai truc, mais elle n’est jamais liée à un défaut d’éducation ou un excès de bienveillance.
Courage pour cette phase pas franchement reposante!