Bonjour,
Ma fille de 5 mois et demi à beaucoup de mal à s’endormir en ce moment. C’est un bebe très actif sur les temps d’éveil. Elle commence le 4 pates depuis quelques jours.
Des qu’on la pose dans son lit (endormie au bras) elle se retourne et essaye de se mettre à 4 pates. Du coup l’endormissmeent qui dirait 5 a 10 min, dure maintenant autour de 30 minutes voir 1h. Comment pouvons nous faire pour l’accompagner au mieux?
La période que vous décrivez est à la fois passionnante… et épuisante : l’apprentissage du quatre pattes, c’est vraiment « le début des grandes aventures » pour un bébé ! Mais côté sommeil, on se retrouve souvent à devoir renouveler sa boîte à outils. Ce que vous vivez est extrêmement courant à cet âge, c’est juste… l’évolution normale d’un cerveau et d’un corps en pleine révolution.
Ce que vous observez :
Votre fille, très active et en plein apprentissage moteur, a beaucoup de mal à lâcher prise au moment du coucher. Dès qu’elle est posée, elle bascule dans son mode « exploratrice », se retourne et se remet à quatre pattes. L’endormissement s’allonge, et parfois, ça donne l’impression qu’on ne s’en sortira jamais !
Pourquoi c’est normal :
– À partir de 5/6 mois, le sommeil des bébés devient plus léger lors de l’endormissement, et… chaque nouvelle acquisition motrice (ici, le quatre pattes) est aussi travaillée en sommeil. Littéralement, ils s’entraînent la nuit et au coucher.
– L’envie irrépressible de bouger le corps est un signe que son système nerveux est en pleine maturation, pas un problème éducatif.
Quelques pistes pour accompagner votre fille (et s’économiser… un peu !) :
– Maximiser les opportunités de s’entraîner aux 4 pattes, et de s’en servir pour découvrir le monde différemment.
– Avant le coucher, misez sur le mouvement: Si c’est un bébé très moteur, proposez de vrais moments de jeux moteurs ou de portage dynamique (avion, balancements, roulades douces sur un tapis…) environ 15-20 minutes avant la routine du soir. Parfois, ce « déstockage » de mouvements juste avant d’aller au calme permet au corps de mieux se poser ensuite.
– Rituel du soir apaisant : Enchaînez après par un vrai sas de transition : lumières tamisées, massage (même rapide), pressions douces mais profondes sur les jambes et bras, bercement lent… pour aider le cerveau à passer du mode « exploration » au mode « récupération ».
– Une fois dans le lit, moins d’attentes sur l’immobilité : Si, une fois posée, elle se retourne ou se remet à quatre pattes, laissez-lui quelques minutes pour faire ses « expérimentations ». Beaucoup de bébés testent les limites, parfois trébuchent, et finissent par trouver une position dodo. Vous pouvez rester présente, avec une main posée sur son dos ou simplement en la rassurant par la voix.
– Si l’endormissement s’allonge vraiment : Il ne sert à rien de multiplier les « stop » fermes ou d’essayer de « l’empêcher de bouger ». Plus on lutte contre cet élan moteur, plus ça énerve tout le monde. Parfois, sortir du lit 5 minutes, refaire un balancement-rassurant en expliquant (« tu as encore envie de bouger, ok, on bouge… ») puis reposer, a plus de chances de fonctionner que d’insister sur l’immobilité.
– Ajoutez des repères sensoriels fixes : Son cerveau crée de nouveaux circuits. Proposez-lui un bruit blanc, un doudou ou un tissu avec votre odeur, une berceuse répétée à chaque coucher : cela fabrique des associations stables malgré l’agitation du corps.
Je vous rassure : cette phase est temporaire. En l’état actuel des connaissances, plus on l’accompagne avec souplesse, moins elle risque de s’enkyster (et non, personne ne finit sa vie à s’endormir en quatre pattes dans la chambre parentale… ).
Courage dans cette période intense… Bientôt : la prochaine “grande révolution”, et encore un nouveau bébé à apprivoiser !