Bébé 5 mois et demi, longs reveils nocturne, et ne veut plus de papa pour l’endormissement.

Bébé de 5 mois 1/2 qui a eu un RGO qui est maintenant traité. S’endort grâce au bercement du ballon de gym et ne dort que sur le ventre ( il sait faire ventre-dos dos-ventre). Se réveille deux fois dans la nuit pour des biberons mais fait un reveil de 1h à 3h. Ses siestes sont de 45 min en moyenne coupé en 3-4 sur la journée et jamais après 17:30h pour un endormissement vers 19:30-20h. Bébé est gardé exclusivement par moi depuis sa naissance et jusqu’à présent son père l’endormait tous les soirs. Cependant, depuis deux semaines, son père ne peut plus l’endormir il hurle dans ses bras. Comment arrêter ses réveils nocturnes long ? L’angoisse de séparation est si tôt?

Bonjour,

À 5 mois et demi, on entre dans une période charnière pour le sommeil : les cycles évoluent, le cerveau aussi — et parfois, ça chamboule tout.

👉 Une « régression » ? Plutôt un grand remaniement
Entre 4 et 6 mois, beaucoup de bébés traversent ce qu’on appelle (maladroitement) une « régression ». Il ne s’agit pas d’un retour en arrière, mais d’un changement dans la structure du sommeil : les cycles deviennent plus semblables à ceux de l’adulte, et les réveils entre deux cycles sont plus fréquents — et plus visibles.

👉 Un attachement qui se précise
Concernant les endormissements avec le papa devenus compliqués : ce que vous décrivez est fréquent vers 6 mois. Selon la théorie de l’attachement, on passe d’un attachement dit « indifférencié » (dirigé vers toute figure de soins) à un attachement plus sélectif, souvent focalisé sur une seule personne pendant un moment. Cela peut être difficile à vivre pour le deuxième parent, mais ce n’est ni anormal, ni définitif.

Le papa peut continuer à être présent pour d’autres moments sécurisants : les changes, les jeux calmes, les câlins en journée, être là lors des pleurs… Tout cela construit ou reconstruit le lien, même si l’endormissement du soir est mis sur pause un temps.

👉 Deux réveils-biberons : c’est encore très fréquent
À cet âge, il est tout à fait courant qu’un bébé ait besoin de 1 à 2 biberons nocturnes. L’appétit diurne n’est pas encore totalement régulé, et les besoins caloriques sur 24 h sont souvent répartis entre jour et nuit.

👉 Mais pourquoi ce réveil long vers 1h ou 3h du matin ?
Voici quelques pistes :

1. Un réveil moteur ou cognitif

S’il ne pleure pas ou peu, qu’il « rêvasse » ou gazouille, il est possible qu’il traverse une phase d’intensification neurologique liée à un apprentissage moteur (comme le retournement, l’appui sur les bras, etc.). Leur cerveau ne lâche rien, même la nuit 🤯
→ Ce type d’insomnie est souvent temporaire (2–3 semaines), et s’atténue si vous lui proposez en journée beaucoup d’occasions de s’entraîner à cette nouvelle compétence.
Cela peut être une acquisition en cours même si bébé semble ronchon, c’est aussi une question de tempérament, ce qui rend la déduction assez difficile…

2. Une difficulté de rythme

Avec 3 à 4 siestes de 45 minutes, on reste tout à fait dans la norme du sommeil diurne à cet âge. Cela convient à de nombreux bébés. Mais chez certains, cela peut réduire un peu trop la « pression de sommeil » la nuit, et favoriser des réveils plus longs ou plus fréquents — surtout si ces siestes s’étalent sur une longue plage horaire dans la journée.

🔁 Vous pourriez observer s’il y a un lien entre les journées où les siestes sont plus nombreuses ou plus longues, et l’apparition de ce réveil nocturne prolongé.

Si vous sentez que c’est une piste possible, vous pouvez doucement expérimenter :

– Éliminer progressivement la 4e sieste si elle semble glisser en fin de journée,
– Décaler un peu la première sieste, pour voir si cela aide à “resserrer” le rythme,
– Décaler très légèrement le coucher (par tranches de 10 à 15 min),
– Ou encore avancer un peu l’heure du lever du matin, si vous sentez que la mise en route est très lente.

💡 Ce genre de petits ajustements ne donne pas toujours de résultats immédiats, mais parfois, sur une semaine ou deux, cela suffit à retrouver un rythme plus stable.

J’espère que ces quelques pistes pourront vous aider à y voir un peu plus clair — même si chaque bébé reste unique, et qu’il faut parfois tâtonner un peu avant de trouver ce qui lui convient.

 

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