Que faire pour l’aider dans toutes ces problématiques et nous assurer un minimum de sommeil ?
Bonjour,
À 2 mois (et né à 38 SA, donc encore en plein dans une période de grande immaturité neurophysiologique), il est tout à fait normal que votre bébé ait besoin d’être contenu, bercé, porté, nourri pour s’endormir et se rendormir. Il n’a pas encore la capacité de réguler seul son système nerveux.
Cela dit, il est important de vérifier qu’aucun inconfort physique ne vient aggraver la situation. Le fait qu’il soit impossible à poser, même dans une poussette en mouvement, peut alerter sur un possible reflux ou une inconfort en position allongée. Ces éléments ne sont pas “juste du sommeil” et méritent d’être explorés.
Je vous invite à consulter mon e-book gratuit qui liste les symptômes à observer pouvant signaler un inconfort ou un trouble sous-jacent. Cela vous aidera à éliminer les pistes médicales avant de vous concentrer sur le comportement de sommeil à proprement parler: https://dormircommeunbebe.eu/ebook_signaux_alerte/
Sur le plan du développement sensoriel, votre bébé semble avoir un grand besoin de stimulation vestibulaire (liée au mouvement, à l’équilibre) et proprioceptive (liée à la sensation de son corps dans l’espace, au contact). Ce sont des systèmes essentiels pour l’apaisement chez le nourrisson. Lorsqu’il est bercé, porté ou serré contre vous, ces sens sont activés et l’aident à se sentir en sécurité et à s’endormir. Ce n’est ni une “mauvaise habitude” ni un caprice : c’est une réponse physiologique à un besoin réel.
Voici quelques pistes pour accompagner cela tout en vous préservant :
Proposer des bercements hors moments d’endormissement, en journée, simplement pour apaiser son système nerveux. Cela peut réduire son besoin de mouvement au moment critique du coucher. (Quelques exemples dans ce REEL : https://www.instagram.com/reel/DLF23GzJoNQ/
Tester l’emmaillotage (si vous ne le faites pas déjà) : cela procure une contenance physique qui peut renforcer le sentiment de sécurité et prolonger le sommeil. Veillez bien sûr à respecter les règles de sécurité (toujours sur le dos, jambes libres de bouger).
Favoriser un environnement calme et peu stimulant en fin de journée : lumière tamisée, sons doux, interactions lentes. Un bébé surstimulé aura plus de mal à lâcher prise.
Explorer les micro-transferts progressifs : parfois, poser bébé sur vous avec un contact fort (ventre contre ventre), puis le faire glisser doucement sur un matelas préchauffé (avec un t-shirt portant votre odeur) peut fonctionner… mais cela demande souvent de nombreux essais.
La nuit, envisagez si cela vous est possible un cododo sécurisé (dans un lit cododo ou un grand matelas au sol) pour éviter de multiplier les levers. Cela peut préserver un peu de votre sommeil tout en répondant aux besoins de proximité de votre bébé.
Enfin, sachez que cette phase intense ne dure pas toujours. Votre bébé va grandir, maturer, apprendre petit à petit à tolérer davantage de séparation et à moduler ses besoins sensoriels. En attendant, vous faites déjà un travail immense pour répondre à ses besoins — et c’est cette sécurité de base qui l’aidera à évoluer avec confiance.
Courage, et surtout, prenez soin de vous aussi 💛