Bonjour, mon fils a 19mois, né à terme, allaité depuis sa naissance et encore aujourd’hui. Il a toujours été très sensible au niveau du sommeil : chaque acquisition, maladie, angoisse… se répercute significativement sur son sommeil.
Il a un rythme assez stable : réveil entre 6h et 6h30, sieste de 13h à 15h40/16h chez la nounou, coucher vers 20h15/30 à la maison. Il dort dans sa chambre depuis ses 1 an. (On le prend notre lit en cours de nuit quand il est en période compliquée, pour notre survie et confort à tous) Le rituel du soir est toujours le même : bain, pyjama, histoire, tétée dodo. Il n’a pas de doudou ni tétine.
Aujourd’hui, on est toujours à 2/3 réveils par nuits, plus ou moins longs, et il ne se rendort pas sans téter.
Et le soir, depuis quelques semaines (voire mois maintenant ?) il met beaucoup plus longtemps à s’endormir. Il tete puis réclame à aller dans son lit, mais là il tourne et retourne, réclame à nouveau à téter pour s’apaiser puis réclame à nouveau son lit et ainsi de suite, et du coup ne s’endort pas avant 21h minimum.
Comment l’aider à s’endormir + vite et comment réduire les réveils nocturnes ? Merci pour cette plateforme c’est génial !
Bonjour,
Merci pour votre message si clair et pour votre confiance. On sent à travers vos mots à quel point vous êtes à l’écoute de votre fils et de ses besoins, et combien vous avez construit un cadre stable, sécurisant et ajusté. Votre rituel du soir est cohérent, votre accompagnement sensible… Bref, vous avez déjà mis en place une base très solide.
Vous dites que son rythme est stable, et c’est souvent ce qu’on cherche quand on parle sommeil. Mais il faut aussi rappeler que les besoins de sommeil évoluent avec l’âge, et tendent à diminuer progressivement. Or, à 19 mois, une sieste de près de 3h, c’est une très belle sieste ! Il est possible qu’il ait tout simplement moins besoin de sommeil qu’il y a quelques mois — d’où ce décalage au moment de l’endormissement. Ce n’est pas un « problème », mais une piste d’ajustement : tester une sieste un peu plus courte (par exemple, 2h30 max) pourrait permettre de retrouver un endormissement plus fluide le soir.
Autre point important : vous parlez d’un enfant très sensible, qui vit intensément chaque période, chaque changement… Ce type de profil a souvent besoin de beaucoup de stimulations sensorielles et de mouvement physique, pour se « vider » la tête et le corps avant d’envisager le repos. Et dans nos vies modernes, ces besoins sont souvent sous-estimés.
Vous pouvez tester un rituel du soir en deux temps :
Une phase active (environ une heure avant le coucher) : jouer à sauter sur des coussins, faire des parcours moteurs simples, imiter les animaux, faire la course, rouler par terre… Bref, bouger intensément, sans peur de trop en faire !
Puis une phase de retour au calme, environ 30 minutes avant le coucher : lumière tamisée, activités calmes, rituel doux et prévisible (comme vous le faites déjà).
Concernant les réveils nocturnes, il est tout à fait fréquent à cet âge qu’un enfant ait encore besoin de se rendormir en tétant. Le sein reste une source de régulation émotionnelle très puissante. Vous pouvez introduire petit à petit d’autres repères sensoriels pendant la tétée : fredonner une chanson, le caresser doucement, presser ses mains… Cela permettra de poser les bases d’une future dissociation en douceur entre tétée et endormissement, si vous souhaitez y venir.
Enfin, le fait qu’il réclame son lit, puis revient au sein, puis reparte… c’est aussi le signe qu’il cherche ses propres outils d’auto-apaisement. Ce n’est pas un échec, c’est une étape vers plus d’autonomie.
Vous êtes sur le bon chemin. N’hésitez pas à ajuster, tester, observer… et surtout, à vous écouter aussi. Votre confort compte. Courage et douceur à vous dans cette phase de transition.