Bonjour,
Notre fille de 16 mois se réveille toujours une ou deux fois par nuits.
Elle pleure dès que son lange est plein. Ça la dérange. Ensuite, je l’allaite et elle se rendort directement. Elle ne dort plus dans notre chambre depuis les vacances (elle se réveillait encore plus avec nous).
On commence à fatiguer 😄.
Si vous avez des conseils, on est preneur 🙂
Merci 🙂
Bonjour,
À 16 mois, de nombreux enfants ont encore des réveils nocturnes : parfois pour vérifier que tout va bien, parfois pour un inconfort (comme la couche pleine), parfois simplement pour un petit « shoot » de réassurance nocturne. Biologiquement, le sommeil des bébés reste fragile jusqu’à 2-3 ans : les cycles s’allongent, mais les réveils brefs persistent.
En d’autres termes… vous n’avez rien loupé, et il n’y a pas de « mauvaise habitude » à pointer du doigt ! Certains bébés sont prêts (ou presque) pour des nuits complètes, d’autres non, et ce n’est pas une question d’éducation ou de volonté parentale.
La couche/lange et la conscience corporelle
Il est très fréquent de voir des enfants que la couche mouillée dérange. Certains ne s’en préoccupent pas, mais d’autres — surtout ceux qui ont un profil sensoriel plus sensible — ressentent très fortement les sensations sur leur peau, parfois même la sensation de faire pipi.
C’est ce que vous observez chez votre fille, et au fond, c’est plutôt sain : cela témoigne d’une conscience corporelle en plein développement. C’est justement ce processus qui, à terme, mènera à l’acquisition de la propreté. Le revers, bien sûr, c’est que vous devez gérer l’intendance la nuit.
Vous changez la couche puis elle se rendort au sein : c’est une séquence logique et physiologique. La succion continue d’apporter sécurité et détente, même après 1 an.
Quelques pistes concrètes :
Optimiser la couche de nuit (marques très absorbantes, taille supérieure, ou doublage du lange si possible).
Doubler éventuellement les protections pour retarder l’inconfort, en restant attentif à ne pas gêner la mobilité.
Consolider le sommeil nocturne
Une autre piste est de chercher à rendre son sommeil plus profond et plus consolidé :
Lumières tamisées le soir : l’exposition à une lumière vive inhibe la production de mélatonine. En été notamment, la lumière tardive peut jouer un rôle. Veillez à des transitions très douces et tamisées avant le coucher.
Rythme adapté : observez si le rythme peut être légèrement optimisé pour augmenter la “pression de sommeil”. Parfois, décaler un peu l’endormissement ou ajuster les siestes permet à l’enfant d’atteindre un état de sommeil plus profond et plus durable.
Enfin, patience aussi… Ces éveils nocturnes s’espacent avec la maturation du sommeil, la conscience corporelle qui s’affine, et plus tard avec l’apprentissage de la propreté. C’est rarement du jour au lendemain, mais cela évolue.
Vous accompagnez votre fille avec beaucoup de justesse. Même si c’est fatigant, ce que vous faites la nuit nourrit sa sécurité affective… et ça, c’est le socle de ses nuits de demain.
Courage!