Bébé de 16 mois allaité qui se réveille systématiquement 1h30 à 2h après le coucher. Je ne comprends pas pourquoi…. il sait s’endormir sans moi quand je ne suis pas là. Sinon en général il s’endort au sein. Cest assez long plus d’une demi-heure en général. Je le couche sur un grand matelas au sol dans sa chambre et je le rejoins au premier reveil. Il se réveille ensuite 2 à 3 fois minimum, il réclame le sein mais il se rendort vite. La journée, il réclame peu le sein, sauf si il est malade. En général, il tête le matin, au moment de la sieste vers 12h30 et le soir au coucher. Pourquoi ce réveil aussi vite après le coucher? Il fait ça depuis ses 10 mois environ. Avant il pouvait tenir 3 à 4h sans réveil.
Bonjour,
Merci pour votre question, car elle concerne une situation bien plus courante que ce que laissent croire les discours « miracles » sur le sommeil de bébé. Déjà, bravo pour toute la présence que vous offrez à votre enfant la nuit — des réveils nocturnes à 16 mois qui nécessitent encore le sein ou la proximité ne sont absolument pas le reflet d’une « mauvaise habitude », mais d’un fonctionnement physiologique et émotionnel typique de cet âge, même si, évidemment, ça ne rend pas vos nuits plus faciles…
Sur le réveil systématique 1h30 à 2h après le coucher :
. Vous avez parfaitement observé : avant 10 mois, il pouvait enchaîner 3–4 heures, et depuis — bim — le réveil tôt après l’endormissement devient la nouvelle norme. Très honnêtement, en l’état actuel des connaissances, il existe plusieurs causes qui se chevauchent souvent :
– **Transition entre états de sommeil** : Les cycles de sommeil s’allongent autour de cet âge, mais les transitions restent fragiles. La première phase de sommeil profond dure en moyenne 1h–2h, après quoi le cerveau réactive naturellement un « scan de sécurité » (héritage de notre superbe cerveau de bébé humain… peu compatible avec les nuits continues du XXIe siècle !).
– **Séparation sensorielle** : La bascule sur matelas au sol, même avec un endormissement paisible, peut réveiller ce besoin d’être *sûr* que son lien principal (vous) est toujours accessible. Beaucoup d’enfants de cet âge ont besoin de vérifier cet accès plusieurs fois, le temps de consolider leur sentiment de sécurité.
– **Rythme de la journée** : Parfois, une pression de sommeil en début de nuit un peu trop faible (sieste un peu trop longue ou coucher un peu précoce par rapport au dernier réveil) amplifie ce type de réveil. Cette hypothèse est plutôt validée quand il faut effectivement un peu de temps à bébé pour se rendormir, ce qui semble être le cas ici.
**Conseils concrets, à adapter selon votre intuition :**
– N’hésitez pas à observer, sur quelques journées si très légèrement reculer l’heure du coucher de 10–15 minutes change quelque chose (on ne cherche pas l’alchimie parfaite, juste parfois ça décale cette transition fragile). Vous pouvez alternativement jouer sur la durée de la sieste. Est-ce que la transition de 2 siestes à une a changé quelque chose par exemple?
– Lors de la tétée d’endormissement, vous pouvez compléter par des stimulations proprioceptives (caresses appuyées, tapotements doux, massage, mini-bercements) pour enrichir la palette de réassurances sensorielle. Cela peut aider à apaiser le système nerveux avant la nuit, et éviter un appel de réassurance au moment du réveil.
Courage : vous n’êtes pas la seule à vivre ces nuits en pointillé, même si l’impression d’isolement est parfois grande en pleine nuit. Votre accompagnement n’est *jamais* la cause des réveils ; il est leur solution!