Bebé 13 mois, ne veut plus dormir seul, rejoins le lit parental toutes les nuits.

Mon bébé est âgée de 13 mois, c’est une petite fille adorable mais le sommeil est difficile.
Elle a eu des périodes où elle faisait des « nuits » complètes mais ça n’a jamais duré.
Vers 11 mois et demi, elle a commencé à être fort collées à nous (papa, maman, mamy) : abandonnite ++ (c’était congé de crèche 3 semaines donc non stop avec nous). Elle n’a plus voulu dormir dans son lit à barreaux, donc on l’a prise avec nous. Avec nous, elle dort, nuit complète (parfois réveil pour 1 bibi mais pas toutes les nuits)
Depuis, la laisser à la crèche est difficile.
Elle demande bcp d’attentions pour elle.
Et le soir, c’est difficile d’avoir un rythme précis, car ses journées ne sont jamais les mêmes (1x crèche, 1x Mamy, 1x maman…). Elle ne veut jamais dormir tôt, toujours entre 21h et 22h en général, plus tôt, pas la peine. Elle se réveille entre 7h et 9h le matin.
On lui a acheté un lit cabane pensant que c’était le lit le problème… mais là encore, déception. On essaye de la mettre au lit, mais elle finit toujours avec nous, et déjà parfois vers 1-2h du matin…
Dés qu’elle est entre nous, elle redort directement… et on capitule car on doit se lever le lendemain matin pour aller bosser.
La pédiatre me disait que c’était pas conseillé car elle ne voudrait plus retourner dans son lit. Effectivement, c’est un peu le cas mais que faire ?

Merci 🙏

Bonjour,
Avant tout : il n’y a rien d’anormal — ni chez votre fille, ni chez vous. C’est peut-être la première chose à rappeler tant la pression sociale autour du sommeil des bébés reste forte. On voudrait que tous dorment seuls, tôt, et sans aide… alors qu’en réalité, la variabilité du sommeil infantile à cet âge est immense.
Votre fille traverse une phase tout à fait classique : vers 12–13 mois, l’anxiété de séparation revient souvent par vagues. Elle s’attache plus fort à ses figures familières, réclame davantage d’attention, refuse de dormir seule ou de se séparer le soir : tout cela est sain. C’est le signe d’un attachement qui se consolide et d’une conscience du monde qui s’élargit.
Et il est aussi très logique qu’un bébé qui ne voit pas beaucoup ses parents dans la journée — entre la crèche, le travail, les trajets — cherche à compenser la nuit. Même si ce besoin n’était pas aussi fort avant, il devient plus marqué avec l’âge : plus les enfants grandissent, plus ils ressentent intensément les absences. Le sommeil partagé devient alors une façon naturelle de se reconnecter.
😴 Pourquoi elle dort si bien avec vous
Vous l’avez constaté : dès qu’elle est entre vous, elle dort paisiblement. Ce n’est pas un hasard. Le sommeil partagé renforce la sécurité corporelle : la chaleur, les odeurs, les bruits de respiration et le contact rassurent et stabilisent son système nerveux.
Elle ne “refuse” donc pas son lit par caprice, mais cherche un environnement qui lui offre les repères sensoriels dont elle a encore besoin. Certains enfants de cet âge dorment mieux dans un espace contenu (proche du mur, dans un cocon ou entre deux oreillers de sécurité), ou avec un tissu imprégné de votre odeur.
🩺 À propos du discours médical
Votre pédiatre a raison de vous alerter si le cododo présente un risque médical ou de sécurité : par exemple, dans certains contextes de santé, il peut y avoir des précautions spécifiques.
Mais si l’argument se résume à : « elle ne voudra plus dormir seule », alors ce n’est plus une donnée scientifique — c’est une opinion.
Et elle ne vaut que ce qu’elle vaut.
Les études montrent qu’un enfant accueilli dans le lit parental ne développe pas nécessairement de dépendance pathologique au sommeil partagé. Au contraire : plus il est sécurisé dans sa petite enfance, plus il dormira aisément seul, le moment venu.
Donc non, vous ne “gâchez” pas son autonomie ; vous répondez à un besoin, ce qui est une base solide pour sa future indépendance.
Et si vous préférez qu’elle dorme seule
C’est votre droit le plus légitime. Le cododo n’est ni une obligation ni une “meilleure” façon de faire : c’est une option parmi d’autres.
Mais il est important de séparer votre souhait (par exemple : retrouver votre espace ou mieux dormir) de l’idée qu’il “faudrait” le faire parce qu’un bébé “normal” dort seul. À 13 mois, votre fille est encore un bébé, et sa façon de dormir reste conforme à sa biologie.
Si vous souhaitez amorcer un retour progressif dans son lit, faites-le sans urgence ni rapport de force. Quelques pistes :
L’aider à s’approprier son lit cabane en journée, par le jeu ou la lecture, pour qu’il devienne un lieu familier et positif.
Introduire un objet transitionnel fort (votre t-shirt, une peluche, un doudou imprégné de votre odeur).
Revenir quelques jours au cododo quand la fatigue devient trop lourde, plutôt que d’entrer dans une lutte d’endormissement. Cela n’annule pas les progrès : c’est une pause régulatrice.
Et si elle se réveille la nuit pour venir vous rejoindre : l’accueillir sans culpabilité. Ce n’est pas une régression, c’est une oscillation normale vers plus d’autonomie.
Et le rythme du soir ?
Avec des journées alternant crèche, famille et parents, il est normal que les horaires soient irréguliers. Certains enfants ont besoin d’une routine horaire fixe ; d’autres dorment bien même avec un rythme souple.
Le fait qu’elle s’endorme toujours tard, quel que soit le contexte, montre sans doute que son rythme biologique actuel est simplement plus tardif. Inutile d’entrer en lutte chaque soir : mieux vaut un endormissement calme à 21h30 qu’une heure de tension à 20h.
Courage à vous, vous écoutez votre fille et vos propres limites : vous faites ce qu’il y a de plus juste, même si c’est parfois à contre-courant des discours dominants 🙂

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