Bonjour,
Bébé de 13 mois (qui marche depuis ses 1 an) qui a été allaité jusqu’à 9 mois et qui ne se sort uniquement aux bras. Il s’endort vers 20h, se réveille entre 23h et 1h ou il finit entre nous et se rendort instantanément contre nous. Parfois il veut un biberon. Comment l’accompagner vers un endormissement autonome sans le laisser pleurer car il commence à être lourd et ça peut prendre plusieurs dizaines de minutes de minutes; et ensuite comment faire qu’il se rendorme seul dans la nuit?
Merci
Bonjour,
Merci beaucoup d’avoir pris le temps de décrire votre situation avec autant de détails .
Ce que vous décrivez : l’endormissement (et/ou le rendormissement) exclusivement dans les bras, les réveils nocturnes avec demande de présence (et parfois un biberon), la facilité à se rendormir à vos côtés… tout cela est extrêmement fréquent à cet âge, surtout après avoir été allaité, et en pleine période d’acquisitions motrices ou d’angoisse de séparation (qui, non, n’est pas un mythe des sites pour parents épuisés : c’est un vrai tsunami normal autour de 12–18 mois).
=> Dois-je absolument viser l’endormissement autonome ?
Première chose que je martèlerai : non, il n’existe aucune urgence à imposer à un bébé de “savoir” s’endormir seul.
En l’état actuel des connaissances, les réveils nocturnes et le besoin de contact restent la norme bien plus longtemps qu’on ne le prétend souvent.
Ceci dit, il est parfaitement légitime de vouloir évoluer — parce qu’on a aussi le droit que ses bras retrouvent un semblant de mobilité.
Comment amorcer une transition sans pleurs ni rupture ?
L’essentiel, c’est la progressivité – et votre ressenti de parent. On n’interdit jamais les bras du jour au lendemain. Il s’agit plutôt d’introduire petit à petit des alternatives, autant pour l’isolement sensoriel que pour le réconfort.
Voici quelques pistes concrètes :
S’assurer du bon timing de sommeil : un bébé trop ou pas assez fatigué aura du mal à « lâcher prise ». N’hésitez pas à ajuster légèrement (15–20 min) l’heure du coucher ou de sieste selon ses signes de fatigue.
Intégrer des rituels proprioceptifs et vestibulaires : le besoin de bercement est réel, physiologique même. Certains enfants ont besoin de retrouver ces sensations plusieurs fois par jour pour s’apaiser.
👉 Vous pouvez proposer des activités vestibulaires en journée (balançoires, portage en mouvement, jeux de rotation…) — j’en montre plusieurs exemples dans ce reel : https://www.instagram.com/reel/DLF23GzJoNQ/.
Transition bras → lit en douceur : vous pouvez continuer à l’endormir dans les bras, mais le poser un peu plus tôt, encore éveillé mais très calme (demi-sommeil). Restez collé à lui, posez vos mains, chuchotez.
Petit à petit, vous pouvez réduire l’amplitude des bercements, ou tester des micro-mouvements sur le matelas : le balancer doucement d’un côté à l’autre, tapoter légèrement ses fesses, etc.
Créer un “kit” d’apaisement sensoriel : linge avec votre odeur, doudou lourd, bruit blanc. Cela ne remplace pas vos bras, mais ça peut transférer une partie du réconfort.
Verbaliser beaucoup le changement : “Tu avais l’habitude de t’endormir dans mes bras, c’est différent, je reste avec toi, on apprend ensemble…” — à 13 mois, il comprend déjà énormément.
🌜 Et la nuit ?
Le “rendormissement autonome” n’est pas naturel chez les tout-petits, même quand l’endormissement du soir devient plus fluide. En pleine nuit, le cerveau recherche instinctivement la sécurité maximale : donc la demande de proximité reste fréquente.
Souvent, cette étape se régule seule plus tard, une fois que le sommeil du soir est bien installé et que les grandes acquisitions (motricité, langage, etc.) se stabilisent.
Tout ce que vous mettez en place aujourd’hui n’est pas une mauvaise habitude.
C’est de la sécurité accumulée, pas de la dépendance.
Et un jour, sans prévenir, il n’aura plus besoin de vos bras pour s’endormir… mais il aura grandi en confiance.
Je vous envoie tout mon courage pour la suite! Votre écoute et votre disponibilité sont déjà sa plus belle base de sécurité.
Vous aimeriez disposer de plus d’outils, de repères et d’exemples concrets pour accompagner l’endormissement ? C’est exactement ce que vous trouverez dans cette formation, pensée pour élargir vos possibilités.