Bébé 1an, s’endort en étant bercé sur un ballon depuis sa naissance, pour les siestes et l’endormissement du soir. Les mouvements sur le ballon (rebonds) sont ils mauvais à terme pour son développement ? Il à aujourd’hui deux siestes par j, + le soir… avant c’était plus, mais un an de bercements avec rebond est ce trop ?
Pleure car pas assez de mouvements si j’essaye autre chose
Bébé allaité qui tête avant le ballon, pas de pb de reflux. Réveils nocturnes 3 à 5x la nuit, se rendort en tétant
Bonjour,
C’est une fausse croyance que j’ai moi-même eu, on m’avait dit que les siestes en mouvement (donc même en poussette!) n’étaient pas régénératives, car le cerveau bougeait!! Spoiler : non, au contraire! Le besoin de mouvement : une vraie nécessité du tout-petit
Votre bébé a 1 an, et s’endort au ballon de gym depuis la naissance, d’abord bercé au sein, puis sur le ballon (avec rebonds). À cet âge, son cerveau a encore besoin — parfois intensément — de stimulations vestibulaires (mouvements, balancements, rebonds), c’est-à-dire des stimulations qui rappellent la vie in-utero. Ce besoin de mouvement est connu, reconnu, et extrêmement fréquent chez les bébés humains, et il varie grandement selon leur tempérament ET leur degré de fatigue. Et surtout, votre instinct dit juste ! La science montre que le cerveau des mammifères est programmé pour réagir aux bercements. Les balancements entraînent des oscillations cérébrales spécifiques au sommeil profond (non paradoxal). Ils aident le cerveau à synchroniser les zones impliquées dans le sommeil et la consolidation de la mémoire. Résultat : les bercements permettent aux enfants et aux adultes de s’endormir plus vite, d’atteindre un sommeil profond de meilleure qualité, de prolonger les siestes et de réduire les réveils nocturnes. Ce n’est donc pas une “mauvaise habitude” : c’est un appui naturel et bénéfique au sommeil !Après un an de rebonds… Est-ce « trop » ?
S’il s’apaise uniquement par ce mouvement, c’est qu’il a un vrai besoin sensoriel – et non, ce n’est pas de votre faute, ni un “point de non-retour” qui l’empêcherait de dormir autrement plus tard. Comme pour tous les enfants régulés par la tétée, les bras, ou les bercements, il finira par évoluer… à son rythme, qui n’est pas celui des manuels de puériculture. D’ailleurs, la plupart des bébés qui ont absolument besoin d’un mode d’endormissement pendant des mois parviennent spontanément à changer, parfois en quelques jours, parfois après de longs tâtonnements… et c’est normal.Est-ce mauvais pour son dos ? Pour son développement moteur ?
Aucune étude ni argument scientifique ne l’affirme. C’est tout le contraire du secouement violent et dangereux (SBS, syndrome du bébé secoué), qui n’a strictement rien à voir au passage avec les bercements doux ou les rebonds sur ballon. Les pédiatres et psychomotriciens le répètent : utiliser le mouvement pour apaiser un petit, c’est répondre à un besoin physiologique. Bien sûr, toujours vérifier que vous êtes confortablement installé·e, et que vous ne fatiguez pas votre propre dos à force de rituels trop longs.Si vous souhaitez progressivement changer ce mode d’endormissement…Il n’y a ni urgence, ni besoin de couper “net”. Certains bébés sont capables d’accepter de nouveaux rituels (chant, main posée, doudou…) mais uniquement s’ils n’ont pas un besoin massif de mouvement à ce moment-là.Souvent, ajouter des activités de type motricité libre en journée (grimpe, ramper, balancements par le jeu…) et proposer plus de stimulations proprioceptives (pressions douces, massages, portage en écharpe) peuvent réduire peu à peu l’intensité du besoin de rebond au moment de l’endormissement.Enfin, la transition peut se faire très progressivement, par micro-changements : rebondir plus doucement, puis passer à de légers balancements, puis rester statique avant de poser bébé, tout en gardant du contact (voix, main, odeurs familières).Tant que ce rituel ne met pas en danger votre santé physique (mal de dos, épuisement total) ou mentale, et qu’il rassure votre bébé, il est parfaitement adapté à votre famille. Si à terme vous souhaitez le faire évoluer, faites-le pas à pas, sans pression : la sécurité affective que vous offrez aujourd’hui, c’est le plus grand cadeau pour son autonomie de demain.N’hésitez pas à revenir si vous souhaitez des pistes pour la suite, ou simplement du soutien dans ces transitions.
Et surtout, ne doutez jamais : répondre au besoin de mouvement de son bébé n’a jamais « abîmé » aucun enfant ! Cela construit la sécurité intérieure… et il n’y a rien de plus précieux.Prenez soin de vous,
Et bon courage pour ces doux rebonds du soir.