Bébé 10 mois, sommeil de plus en plus chaotique avec des réveils nocturnes oú bébe se rendort apres 1h.

Mon fils de 10 mois a un sommeil de plus en plus cahotique…
Il n’a jamais fait ses nuits avec la plupart du temps des réveils toutes les 2h-3h, puis une période entre ses 4 mois et 6 mois où on avait plus que 2 a 3 réveils et là depuis 3 mois environ réveils toutes les heures (parfois une fois dans la nuit il dort 2h).
Mais le soucis n’est pas là (enfin si mais c’est pas le pire) : depuis environ 3 semaines il a systématiquement un moment dans la nuit où il n’arrive pas a
se rendormir et où je passe entre 1h et 2h a le bercer pour qu’il se rendorme assez profondément pour ne pas se réveiller dès que son corps touche le matelas. Alors qu’avant malgré ses nombreux réveils, c’était très rapide : réveil – tétée – dodo, en 10 min c’était plié.
Je suis a bout ! La fatigue accumulée
depuis 10 mois s’intensifie et ça devient très compliqué.
Il est allaité et diversifié, mange bien, il a un rgo qui est traité (je sais que ça aide pas mais on devrait bientôt voir le bout !), il s’endort vers 19h pour un réveil final a 7h. Les siestes c’est 2 ou 3 (dépend des jours) de 30 min chrono depuis toujours.
On l’a passé dans sa chambre a ses 4 mois (début des nuits avec moins de réveils du coup) puis après cosleeping par intermittence depuis ses 6 mois car on allait souvent chez la famille et c’était plus simple de dormir avec lui.
On l’a passé a ses 7 mois au lit au sol 120*200 pour qu’il soit à l’aise car il bouge beaucoup.
On a commencé l’adaptation à la crèche il y a 2 semaines. On est en pleine angoisse de la séparation+++.
Voilà pour les infos, si vous avez des pistes, une réponse … Je suis démunie.

Bonjour,
Merci pour votre message si détaillé et sincère. On sent toute la fatigue accumulée (et elle est légitime !). Dix mois de nuits hachées, c’est épuisant, et ces réveils longs en plein milieu de la nuit sont parmi les plus durs à vivre — parce qu’après une heure (ou deux) à bercer, il est presque impossible pour le parent de se rendormir sereinement. Vous êtes loin d’être seule dans cette situation, même si on en parle peu.
Vous avez déjà tout mis en place avec beaucoup de justesse : un endormissement paisible, un rythme régulier, une attention constante à ses besoins, un traitement du reflux, une belle adaptabilité face aux changements de sommeil… Rien dans votre message ne traduit une “erreur” à corriger. Vous faites exactement ce qu’un parent attentif fait : ajuster, observer, chercher à comprendre.
Ce que vous décrivez — des réveils de plus en plus fréquents et surtout une phase prolongée d’éveil nocturne — peut s’expliquer par plusieurs phénomènes qui se combinent :
🧠 1. Les “réveils d’intégration cognitive”
Certains bébés, selon leur tempérament et leur profil de développement, traversent des périodes où leur cerveau est littéralement en ébullition. Leur sommeil se fragmente parce que leur cerveau “traite” les apprentissages récents : motricité, langage, interactions sociales… Ces éveils longs deviennent alors une manière de gérer la surcharge cognitive.
C’est frustrant, mais souvent temporaire. Et chez certains bébés très éveillés ou à fort besoin de compréhension, cela revient régulièrement. Ce n’est pas une “mauvaise habitude”, c’est une façon de réguler un système nerveux débordé.
Quand c’est le cas, lutter contre l’éveil ne sert à rien : le cerveau ne veut tout simplement pas se rendormir. Vous pouvez alors vous allonger à côté de lui, garder une lumière très douce, lui proposer un petit objet calme à manipuler (doudou, anneau sensoriel, jouet de dentition…) — quelque chose qui lui permet de s’autoréguler sans stimuler davantage son cerveau. Et surtout, relâcher la pression : il finira par se rendormir quand son système nerveux sera prêt.
🌙 2. Une question de rythme
La nuit de 19h à 7h est longue — 12h de sommeil nocturne, ce qui dépasse la capacité de la majorité des bébés de cet âge. En moyenne, les enfants de 10 mois dorment entre 10h30 et 11h30 sur 24h, réveils inclus.
Il est donc possible que ces éveils prolongés soient simplement le signe d’un excès de sommeil nocturne par rapport à ses besoins.
Vous pouvez tester un ajustement progressif du rythme : décaler un peu le coucher (par exemple 19h30–19h45) et avancer le réveil du matin (6h30–6h45). Cela ne change pas la quantité totale de sommeil, mais rééquilibre la pression de sommeil et aide parfois à réduire ces “trous” de nuit.

3. Et l’anxiété de séparation
L’adaptation à la crèche, couplée à un tempérament sensible, crée souvent un grand besoin de réassurance. Ce besoin ne se manifeste pas toujours dans la journée (où il y a de l’activité, des stimulations), mais souvent la nuit, quand tout est calme et que les émotions refont surface.
Renforcer la sécurité émotionnelle en journée — rituels, mots prévisibles, temps d’attention exclusifs — peut adoucir cette période.
En résumé :
Vous ne faites rien de mal.
Ces éveils longs, aussi épuisants soient-ils, ne traduisent pas un “trouble” mais un besoin de maturation (cérébrale, sensorielle, émotionnelle).
Vous pouvez jouer un peu sur le rythme, la sieste, la régulation sensorielle, et surtout, relâcher la lutte quand c’est impossible — c’est souvent le plus efficace.
Courage à vous !

 

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