Bambin 2 ans, tout essayé, mais les couchers restent difficiles

Bonjour! Comment aider un bambin de deux ans qui a enormément de mal à s’endormir le soir? Les couchers durent 45 mn à plus d’une heure, après les 30mn de rituel dodo. Il a toujours eu du mal a lacher prise, c’est un bebe Fomo. Il a été allaité jusqu’à ses 18 mois puis sevrage progressif. Il dort dans sa chambre dans un lit au sol. Il n’a pas de tute ni de doudou, il s’endort avec papa à côté de lui avec un biberon de lait et parfois une petite musique douce ou une histoire qu’on lui chuchote. Souvent on le voit commencer à se détendre puis d’un coup se relever pour nous dire un truc, essayer de sortir de sa chambre… Une fois endormi il fait sa nuit de 10/11h sans réveil. On a testé le coucher plus tot, plus tard, une sieste plus courte, pas de sieste du tout, les massages, les stimulations vestibulaires avant le rituel… et ça ne change rien. Il s’endort par ailleurs très facilement à la crèche (après des mois où elles l’ont laissé pleurer) et dans la voiture. Mille mercis pour votre aide!

Bonjour,

D’abord, pour dédramatiser : ce scénario du coucher (qui s’éternise, avec mille tentatives pour rallonger la soirée) est absolument TRES fréquent à cet âge. C’est même un vrai classique des 2-3 ans, en particulier chez les enfants très curieux.

Ce que vous mettez déjà en place coche énormément de cases recommandées :

un vrai rituel dodo,
une ambiance sécurisante,
pas de forcing, ni de séparation brutale,
le respect de ses besoins émotionnels,
une autonomie de sommeil la nuit (il fait ses nuits sans problème !).
Il n’y a donc pas, en l’état, de “souci” à régler, simplement un accompagnement à ajuster selon sa maturation et ses besoins propres. Ça grince un peu le soir… mais le reste suit, et c’est bien ça le plus important.

Pourquoi ça traîne à cet âge ?
Les enfants de 2 ans :

ont parfois besoin d’un dernier “shoot” de connexion avant la coupure nocturne (même après 30 minutes de rituel !),
commencent à exercer fortement leur volonté (“non, mais je vais dormir quand MOI j’ai décidé…”),
ont envie de contrôler ce qui leur arrive,
ont du mal à lâcher prise, surtout quand la journée a été riche ou frustrante.
Une difficulté à s’endormir chez les parents alors que tout roule à la crèche ? C’est aussi très courant (voire universel !). Les enfants y dorment souvent parce qu’ils n’ont pas d’autre choix, ou “cèdent” à la pression ambiante du groupe. Chez vous, ils se retiennent — parfois comme une forme de compliment — et relâchent tout au moment du coucher, là où ils se sentent vraiment en sécurité.

Vous avez déjà testé plusieurs pistes mentionnées dans ce post, mais il y a peut-être encore des choses à explorer :
👉 https://dormircommeunbebe.eu/enfant-2-ans-coucher-sinterminables/
Et voici quelques astuces supplémentaires :

Cadre clair et annonce anticipée : expliquer à l’avance qu’“une fois le rituel terminé, il n’y aura plus d’échange ni de jeu, et vous resterez présent.e mais silencieux.se”.
Limiter l’interaction : cela peut sembler contre-intuitif quand on souhaite rassurer, mais une fois le rituel terminé, essayez d’adopter une posture très neutre (pas de réponse verbale, posture de repos, yeux fermés…), même s’il tente de relancer. C’est un signal fort : “je suis là, mais le moment d’échange est terminé”.
Outil visuel (optionnel) : alors je précise, ce n’est pas un conseil professionnel, car ce n’est pas mon domaine, et je ne l’ai pas testé de façon rigoureuse (manque d’organisation 🙈), mais peut-être que des outils visuels pourraient vous aider ? Par exemple : une frise ou un tableau illustré qui représente les différentes étapes du coucher, avec possibilité d’ajouter un autocollant (ou non) s’il ne se relève pas. Ce type de support peut aider certains enfants à mieux se repérer et à visualiser ce qu’on attend d’eux.
À retenir : tant qu’il s’endort dans des conditions sécurisantes et fait de bonnes nuits, sa résistance à l’endormissement (même si elle est épuisante pour les parents !) ne traduit pas un trouble, mais une étape normale — en particulier chez les enfants très éveillés.

Courage à vous, c’est une étape éprouvante — je ne le nie pas !

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