Bonjour,
Mon petit garçon de 9 mois ne s’endort que en étant bercer.
Il est diversifier et allaiter. Il dors dans sa chambre.
Je l’endors dans les bras et le pose dans son lit une fois endormi.
Généralement il y a un réveil, où je vais le rendormir dans les bras, 45min/1h apres son premier endormissement.
Le reste de la nuit est assez aléatoire mais il y a toujours un ou des réveils ou je doit aller le rendormir en le berçant dans mes bras.
Je souhaite le diriger vers un endormissement autonome (dont je pense que c’est ce qui manque pour ses multiples reveils) mais sans ou en évitant au maximum de le laisser pleurer.
Chose que l’on m’avez conseillé pour ma première qui aujourd’hui a bientôt 7 ans, à la phobie de l’abandon.
En vous remerciant par avance pour les precieux conseils.
Bonjour,
Je relève tout de suite la phrase clé : vous souhaitez accompagner son cheminement vers plus d’autonomie au coucher, mais SANS le laisser pleurer, parce que vous avez vu avec votre aînée combien ce type de “conseil” peut avoir des conséquences émotionnelles indésirables.
Ce que vous décrivez est d’une grande normalité à 9 mois : la séparation au moment du dodo reste, pour la majorité des bébés humains, une épreuve. Le contact, le bercement, la proximité : tout cela n’est pas une “mauvaise habitude”, c’est même votre meilleur atout pour lui permettre de se réguler et de traverser cette phase du développement où le sommeil est encore fragile et l’attachement très intense.
👉 Et justement, autour de 9 mois, beaucoup de bébés traversent une phase d’anxiété de séparation : ils deviennent plus demandeurs des bras en journée, pleurent davantage quand vous vous éloignez… Si vous observez cela, il peut être judicieux d’attendre un peu avant de tenter des changements, car ce besoin accru est temporaire.
Cela ne veut pas dire qu’on ne peut rien faire ! Il existe des manières d’accompagner la marche vers l’autonomie, sans rupture, ni crise, ni faux “apprentissage”.
Voici plusieurs pistes concrètes, à ajuster selon votre rythme et le sien :
Rendre les journées plus “mouvantes et sensorielles”
À 9 mois, bon nombre de bébés réclament du bercement car cela régule leur système sensoriel. Augmenter en journée les moments de portage, de jeux moteurs (ramper, grimper, roulades douces sur un matelas au sol…), et d’activités qui “épuisent” le corps positivement, permet souvent de diminuer le besoin de balancements le soir.
Passer d’une aide active à une aide passive
Au lieu de supprimer le bercement d’un coup, commencez à ajouter d’autres repères : caresser le dos dans le lit, tapoter doucement les fesses, murmurer une berceuse… Favorisez des gestes ou sons qui pourront, avec le temps, prendre la relève du bercement. Vous pouvez même bercer moins fortement, ou arrêter le mouvement quand il est dans les bras, tout en gardant les bras autour de lui. Puis, plus tard, main posée, puis présence assise à côté du lit, etc. Chacun progresse à son rythme.
Si votre enfant se réveille après 45 min/1h chaque soir, cela peut être un écart entre sa fatigue réelle et l’heure de coucher. Parfois, attendre quelques minutes de plus (qu’il soit vraiment dans un état de somnolence profond) ou ajuster légèrement le rythme des siestes suffit à lisser ces réveils de début de nuit. Observez ses signaux.
L’endormissement autonome se construit rarement en trois soirs. Certains bébés gardent le besoin d’aide partielle très longtemps ; ça ne prédit rien de leur confiance ou de leur indépendance future. Dès qu’il accepte d’être posé encore éveillé, même pour quelques minutes, c’est déjà un pas. S’il accepte une main posée, une berceuse… c’est encore un pas. La progression est rarement linéaire, mais tout se tisse !
Vous avez le droit d’alterner les stratégies en fonction de VOTRE fatigue. Un bébé n’est pas une équation à résoudre “mieux” si on s’épuise. Une nuit difficile, on berce ; la suivante, on tente la main sur le dos… Rien de tout cela ne nuit à son autonomie future. Ce que vous construisez, c’est un socle de sécurité affective. Courage pour les soirées… Et prenez soin de vous aussi dans cette histoire : le sommeil, c’est un travail d’équipe, et l’accompagnant mérite aussi du réconfort.
Vous aimeriez disposer de plus d’outils, de repères et d’exemples concrets pour accompagner l’endormissement ? C’est exactement ce que vous trouverez dans cette formation, pensée pour élargir vos possibilités.