Mon bébé de 11mois a des problèmes de sommeil depuis ses 5 mois et demi. Il est allaité dort avec nous dans la chambre dispose d’un lit mais n’y dort pas en ce moment.
Les siestes sont difficiles, en ce moment il en fait uniquement une le matin de 10h à 12h je dois sortir le balader en poussette pour qu’il s’endorme. Ensuite il Reste éveillé jusqu’à 20h le soir malgré les tentatives d’endormissement pour une sieste.
Il s’endort au sein ou dans sa poussette.
Il se réveille toutes heures si je le pose dans son lit la nuit sinon s’il reste avec moi il peut enchaîner 2h à 3h de sommeil avec mon téton dans sa bouche. Il est quasi obligatoire en milieu de nuit pour lui de dormir avec mon téton dans la bouche. Si je lui retire il se réveille . Merci d’avance pour vos réponses
Bonjour,
Je comprends à quel point ce que vous traversez est épuisant : nuits fractionnées, siestes compliquées, tétée en mode ventouse… Rien de tout cela n’est anormal. C’est la réalité du sommeil de pas mal de bébés allaités de moins d’1 an, et oui, cela peut-être tres éprouvant!
Votre bébé se réveille souvent la nuit et n’arrive à enchaîner ses cycles qu’en restant tout contre vous, au sein ? Ce n’est ni une défaillance de votre part, ni un “mauvais sommeil” de sa part : c’est simplement l’expression d’un besoin d’attachement et de sécurité encore très fort à cet âge. À 11 mois, le sommeil reste immature, le cerveau est en plein développement, et la dépendance au contact, au bercement et/ou à la succion nocturne est non seulement normale, mais plus courante que ce que l’on croit.
Le corps du parent constitue également l’environnement de sommeil le plus constant qui soit : il garde une température stable, procure contenance, diffuse des sons réguliers (battements du cœur, souffle) et maintient des repères sensoriels continus. Cette stabilité réduit les perturbations liées aux changements typiques d’un grand lit (variations de température au fil de la nuit, bruits imprévus, perte de contact). Rien d’étonnant donc à ce que les bébés se réveillent si cet environnement s’éloignent, ou ait plus de difficulté à dormir sans (du moins au début).
Cela peut paraître décourageant, mais ce que vous rencontrez s’explique, et il existe de petites pistes pour alléger (un peu) votre charge :
– **Optimiser la pression de sommeil en journée :** Si la sieste du matin dure 2h et qu’aucune sieste ne s’installe l’après-midi malgré vos essais, il peut être pertinent de tenter (quand c’est possible) de déplacer la sieste un peu plus tard, ou d’offrir un moment de repos même très court en fin d’après-midi — 15 à 30 minutes de portage, bercement, au calme dans la pénombre, parfois suffisent pour « sauver » la fin de journée et réduire la dette de sommeil.
– **Soutien à l’endormissement :** Il n’est pas indispensable de faire dormir votre bébé dans son lit ou seul à tout prix — le cododo sécurisé, le sommeil partagé, sont des outils précieux pour passer le cap des nuits hachées. À ce stade, vouloir « forcer » un endormissement autonome sans son tétou rassurant ne ferait qu’amplifier les réveils, et malmènerait l’attachement (c’est prouvé, en l’état actuel des connaissances).
– **Diversifier l’apaisement (progressivement, sans pression) :** Il est possible que votre bébé, avec le temps, accepte d’autres modalités pour se rassurer (touchers, doudou, massages doux, bruit blanc). Mais cela s’introduit petit à petit, à son rythme, sans jamais supprimer le sein d’un coup, surtout la nuit. Certains bébés n’y arrivent tout simplement pas avant 15-18 mois, et c’est OK. Il n’y a pas de déficit à cela.
**Et pour votre propre sommeil ?**
– En attendant que le sommeil de votre bébé se stabilise, il est pertinent de vous organiser pour récupérer le plus possible : si vous pouvez dormir en journée, vous relayer ponctuellement avec l’autre parent (même juste pour la sieste, un tour en poussette ou en portage), n’hésitez pas. Parfois, il faut simplement « lâcher prise » sur le lit de bébé et le laisser dormir contre vous autant que possible temporairement… parce que vous êtes fatigué·e, et que c’est OK de s’alléger.
Quelques ressources si besoin (pour vous sentir moins seul·e et trouver des pistes) :
(https://dormircommeunbebe.eu/bebe-11-mois-4-reveils-nocturnes-et-besoin-du-sein/)
(https://dormircommeunbebe.eu/bebe-de-14-mois-en-cours-de-sevrage-nocturne-des-astuces/)
Prenez soin de vous aussi, vous faites tout ce qui est possible et nécessaire : offrir sécurité, chaleur, disponibilité… c’est déjà immense (et ce n’est pas moins « éducatif » que toutes ces théories fumeuses sur le sommeil autonome). Courage, cette phase ne dure pas éternellement, même si elle paraît interminable quand on la vit.