Bonsoir,
Notre fils a maintenant 2 ans et 3 mois. Il s’endort relativement facilement mais se réveille toujours dans la nuit pour nous rejoindre, il se rendort alors immédiatement .. nous avons laissé installer cela avec la fatigue cumulée mais on aimerait l’accompagner petit à petit vers des nuits totales dans son lit (ce qui était le cas quand il était bébé – réveil tôt mais nuit complète dans son lit).
Nous avons une routine bien installée chaque soir et nous restons toujours avec lui jusqu’à ce qu’il s’endorme. Est ce lié à la manière dont nous l’endormons ? Merci beaucoup pour votre aide
Bonsoir,
Ce que vous décrivez (endormissement simple, mais réveil nocturne pour rejoindre vos bras) est extrêmement courant à cet âge, et n’est pas du tout un “problème” de sommeil en soi. Entre 2 et 3 ans, il est très fréquent que les enfants traversent des phases de réveils nocturnes, souvent pour s’assurer de la présence de leurs figures d’attachement. La capacité à dormir seul toute la nuit n’est pas acquise de manière linéaire, il est donc normal que ça évolue, même si dans le passé il y avait de longues nuits complètes dans son lit.
Est-ce lié à votre présence à l’endormissement ?
Non, c’est lié à son envie de vous voir, c’est lié au fait qu’après 4h du matin, le sommeil est plus léger, et se rendormir est plus dur, alors un environnement plus rassurant et plaisant (vous), ça aide. Il s’endormirait seul, ça ne changerait peut–être rien à son état à 4h du matin.
**Quand on souhaite un changement, comment faire en douceur ?**
Vous pouvez accompagner une transition progressive, si vous souhaitez que votre fils dorme à nouveau toute la nuit dans son lit. Voici quelques pistes respectueuses du lien et du besoin de sécurité :
– Anticiper et verbaliser : Préparez-le en expliquant simplement ce qui va changer (“Cette nuit, nous allons essayer de te laisser dormir dans ton lit toute la nuit, si tu te réveilles, tu peux appeler.”)
– Soutenir la sécurité affective : Un objet transitionnel (doudou, t-shirt avec votre odeur…) peut aider ; si vous le présentez comme un prolongement de vous : « Si tu te réveilles, et que tu te sens seul, fais un câlin/parle un peu avec doudou..- Le re-coucher avec accompagnement : Si votre fils vous rejoint la nuit, vous pouvez choisir, selon votre énergie, de le ramener doucement dans son lit en expliquant, ou d’accepter transitoirement qu’il termine sa nuit contre vous (vous avez le droit à un peu de répit aussi, ce n’est ni “mal” ni “dangereux” !). Vous pouvez mettre un matelas au sol à côté de lui, rester jusqu’à ce qu’il se rendorme, et repartir. L’idée est qu’il arrive à rester dans son lit toute la nuit, un peu avec votre aide au début, puis sans votre aide.
Surtout, gardez en tête que rien n’est figé. Certains parents font ce “retour au lit” par phases, selon les saisons de la vie, la fatigue ou l’arrivée de nouvelles étapes (apprentissages, séparations, etc.). Ce qui compte le plus, c’est que le rythme convienne à toute la famille, pas à un quelconque idéal théorique.
En l’état actuel des connaissances scientifiques, forcer une séparation nocturne brutale pour “apprendre à dormir” n’a jamais montré de bénéfice durable, et le besoin de proximité ne ralentit pas, bien au contraire, l’autonomie future de l’enfant.
Il est difficile aujourd’hui d’aller contre le mythe de l’enfant “qui doit dormir seul toute la nuit” dès qu’il est en âge de marcher… Soyez serein·e avec vos choix, ils sont largement partagés (même si peu affichés !).
Bravo déjà pour tout ce chemin parcouru. Il n’y a aucune urgence ni recette magique—évoluez au rythme qui vous convient à tous, et gardez-vous de tout discours culpabilisant : à 2 ans, le besoin de réassurance la nuit est 100% valide.
Belle soirée à vous et courage pour la suite des nuits !