Bébé 27 mois, ne lâche parfois pas le sein de la nuit!

Bonsoir, c’est complètement désespéré que je vous écris ce soir.
Ma fille a 27 mois. Elle est toujours allaiter. Son sommeil a commencer a partir en cacahuète vers 6 mois, lors des premières expériences motrice.
Actuellement, elle tete pour s’endormir et les nuits sont très variables. Généralement elle se réveille 2, 3 , 4 fois… elle tete 2 min et se remet dans son lit cododo.
Cependant, de temps a autre elle refuse de me lâcher le sein. Pourtant elle dort mais des que je l’a détache, elle s’enerve et crie « tété tété tété  » si c’était pas ma fille j’appellerai ca du harcèlement…
Ce soir j’ai craqué, encore une fois. Je hurle, je deviens folle de rage, peu être.meme je lui fait peur. J’avais des choses a faire ce soir, je voulais prendre soin de moi mais bon je doit rester allongé, tel une tétine géante…
Je n’ai pas envie de mettre fin a l’allaitement pour autant. Je sais que ce n’est pas ça qui est en cause … je n’arrivé pas a comprendre pourquoi la plupart du temps j’arrive a la détacher sans problème, elle arrive a s’endormir seule lors de ses réveils nocturne puisqu’elle retourne dans son lit toute seule.
Je ne sais pas si vous avez des pistes que je pourrais explorer…
Merci de m’avoir lu

Bonsoir,

D’abord, merci d’avoir pris le temps d’exprimer tout cela. On sent combien vous êtes une maman profondément investie. Et franchement, qui ne ressentirait pas de la fatigue, de la colère, parfois même un soupçon de désespoir face à la répétition des nuits hachées ? Non, il n’y a rien d’anormal — ni de “fou” — à ressentir cela. Accorder de la place à vos propres besoins, ce n’est en rien égoïste. C’est juste… humain.

Dans certaines phases (maladie, poussées de croissance, tempêtes émotionnelles, acquisitions motrices ou cognitives intenses…), le besoin de sécurité via le sein peut ressurgir comme un réflexe archaïque. Ce n’est pas que quelque chose cloche. Et ce n’est pas l’allaitement qui “empêche” le sommeil autonome.

Beaucoup d’enfants s’endorment seuls et réclament le sein la nuit. Cette ambivalence est typique autour de 2-3 ans : c’est une période de grande anxiété de séparation, d’explosion du langage, d’hyper-réceptivité émotionnelle… tout ça finit souvent par se répercuter sur le sommeil, de manière parfois aléatoire et décourageante. C’est injuste, mais c’est bien réel.

Mais, et j’insiste aussi dessus : votre épuisement, votre envie de souffler, de retrouver un peu de votre corps (et de vos soirées !), sont totalement légitimes. Votre limite est importante. Et la poser, la dire, n’a rien à voir avec le fait d’être une “bonne” ou une “mauvaise” mère. Cela s’appelle poser ses besoins. Et c’est essentiel.

Voici quelques pistes pour tenter d’alléger un peu la tension — à adapter bien sûr selon ce que vous ressentez, car personne ne connaît votre fille mieux que vous :

Parler avec elle : À 27 mois, elle comprend énormément. Vous pouvez, dans un moment calme (hors coucher), lui expliquer que la tétée, c’est aussi quand vous êtes d’accord, et que vous avez besoin de dormir la nuit. Ce ne sera pas magique, mais ces messages, répétés avec constance, finissent toujours par faire leur chemin.
Soutenir autrement son besoin de réassurance : Beaucoup d’enfants acceptent de nouvelles routines si on commence par les proposer en plus du sein, pas à la place. Cela peut être un doudou, un petit bercement, des pressions sur les bras ou les jambes, des tapotements sur les fesses… Des repères sensoriels qu’elle pourra garder ensuite.
Déculpabilisation totale sur les craquages : On parle peu de la colère maternelle, mais elle existe, et c’est parfaitement humain. Évacuer, crier (dans un coussin, si possible !), pleurer… Ce sont parfois les seules issues possibles dans la tempête. Ce n’est pas vous qui “débordez”, c’est une situation qui vous dépasse — et c’est normal.
Et si vous constatez que le besoin de succion explose certaines nuits seulement, ce n’est pas de la “manipulation” ni de la “dépendance”, mais bien un signe d’immaturité neurologique, souvent amplifié par la fatigue ou le stress. Cela fluctue. Aucun trésor de discipline ne peut court-circuiter cette réalité.

En résumé : vous faites déjà du mieux possible, avec les ressources que vous avez aujourd’hui. Ce que vous traversez, beaucoup d’autres parents allaitants le vivent — mais peu l’avouent, dans une société qui valorise l’endormissement “autonome” comme seule voie valide.

Ce n’est pas parce que c’est difficile que vous faites “mal”.

Prenez soin de vous!

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