Déjà mille mercis pour cette plateforme et désolée d’avance du roman. J’ai pris votre module pour changer les endormissements j’ai donc réalisé l’évaluation de son tempérament, on a clairement un BABI ! Il a aujourd’hui bientôt 11 mois. Après un long travail notamment sur le rythme pour obtenir des siestes dans son lit je commence à ne plus supporter les nombreux réveils nocturnes. Nous avions parfois seulement 3 tétées la nuit mais on est le plus souvent à 5/6. Je gère presque exclusivement les couchers, au sein jusqu’à peu, toujours dans le fauteuil à bascule. Il s’endort à bras à la crèche pour les siestes mais elles n’arrivent toujours pas à le poser dans un lit du dortoir, depuis 5 mois et demi il dort donc en plein jour sur le tapis de la salle de motricité voisine…il dort donc toujours très peu là bas. Son papa arrive à l’endormir si besoin quand j’y arrive pas en le berçant debout uniquement avec un rythme précis, parfois seulement après l’avoir un peu “disputé”…Ici j’arrive à le poser généralement facilement après chaque endormissement, rythme à la maison (4 à 5/semaine) réveil entre 7h et 7h30 – sieste entre 9h15 et 9h30 généralement 1h30 puis 13h30 pour 45min (réveil fatigué…) ou 1h30. Coucher entre 19h30 et 20h. Difficile d’introduire des aides au sommeil car il change facilement d’intérêt, il a une tétine, parfois une seconde qu’il tripote. J’ai un TDAH et j’arrive pas à introduire le doudou car je l’oublie toujours à certains moments de la journée. Pour l’instant on tente d’ajouter un moment de jeux/saut sur le lit tous les 4 avec sa grande soeur avant le bain et le dodo + d’ajouter une peluche flow dès qu’on passe au câlin tétée. Ces temps ci on a parfois des réveils qui durent parfois 1h30 à 3h (clairement quand ça dépasse 1h30 j’en peux tellement plus que j’essaie de le laisser pour survivre mais il hurle dès que je le laisse). Est-ce que ces longs éveils peuvent être liés à nos tentatives de changement d’endormissement ? Est-ce que changer les endormissements ça a une chance de réduire les réveils nocturnes ? Et enfin bonus : comment on survit quand les hormones de l’allaitement suffisent plus à me faire rendormir 😩
Bonjour,
Merci d’avoir pris le temps de partager votre vécu, et un immense merci pour votre confiance en achetant l’un de mes ateliers ! J’espère sincèrement qu’il vous a apporté des pistes concrètes à explorer. Et surtout, ne vous excusez pas : votre récit est précieux. Il reflète toute l’intensité de ce que vous traversez, et il mérite d’être entendu.
Sur vos questions principales (et bonus !)
Les longs réveils nocturnes peuvent-ils être liés aux changements d’endormissement ?
Les réveils prolongés n’ont pas vraiment à avoir avec les conditions d’endormissement. Ils sont plus souvent le signe de nouvelles acquisitions (motrices ou cognitives), et temporaires dans ces cas-là, ou révélateurs d’un rythme de sommeil global à ajuster.
=> Typiquement : trop de sommeil sur 24h. La piste à explorer peut être de réduire un peu la durée des siestes, ou de condenser la nuit (en décalant un peu le coucher ou en avançant le réveil), ou encore un savant dosage des deux selon ce qui est possible pour vous et votre enfant.
Le terme BABI reste assez flou et fourre-tout : certains bébés très intenses sont en réalité porteurs d’un inconfort (digestif, sensoriel…) qui colore leur tempérament. D’autres présentent plus tard des signes de neuroatypie. Si vous êtes vous-même TDAH, il peut effectivement y avoir un terrain génétique. Et le fait qu’un certain rythme de bercement, notamment avec son papa, soit plus apaisant, évoque peut-être un profil sensoriel spécifique.
Cela vaut le coup de creuser, y compris votre propre profil sensoriel (vous pouvez jeter un œil, par exemple, au site hoptoys.fr, qui propose des outils d’exploration ici : https://www.bloghoptoys.fr/jexplore-mon-profil-sensoriel).
Le fait qu’il change souvent d’intérêt ou semble rechercher des stimulations nouvelles peut aussi indiquer un besoin sensoriel particulier. Dans ce cas, pour maintenir un rituel apaisant le soir, il peut être utile d’offrir des expériences fortes ou variées en journée.
À propos du doudou…
Vraiment, relâchez la pression : un doudou n’est pas une étape obligatoire. Il peut aider, oui, mais s’il devient une source de stress (parce qu’il n’est pas adopté, ou parce qu’il est oublié), cela devient contre-productif. Si votre enfant ne semble pas y accrocher pour le moment, ce n’est pas un souci.
Enfin, ce que vous traversez est exceptionnellement exigeant. Ce n’est pas un manque de force ou de volonté si vous vous sentez au bout : c’est normal. Personne ne devrait avoir à porter autant sans soutien. Si la fatigue ou l’angoisse deviennent trop lourdes, n’hésitez pas à en parler autour de vous ou à un professionnel.
Courage. Vous faites un travail incroyable, même quand tout semble flou ou inefficace.