Bonjour mon bébé à 8,5 mois.
Elle est née à terme.
Elle dort dans son lit au sol ce qui me permets de l’aider à s’endormir en tétant. Habituellement, elle s’endort le soir en 40 minutes vers 20h. j’arrive à lui retirer le sein et à sortir de sa chambre. Depuis une bonne semaine, le soir, elle est complètement excitée. Elle tête en bougeant dans tous les sens, en tapant avec ses pieds et ses mains. Elle rigole, elle fait sa folle. Je n’arrive plus du tout à l’endormir. Je finis par la prendre avec moi le temps de manger et de faire tout ce que j’ai à faire. Elle finit par s’endormir vers 22h 23h avec moi…. Et elle se réveille toutes les 1 à 2h. Je finis par dormir avec elle car elle se rendort aussitôt au sein. Les siestes sont très compliquées aussi. Le matin en vacances elle se réveille vers 8h30. Habituellement elle fait une sieste vers 9h quand elle se lève à 7h30 pour emmener ses sœurs à l’école. Là elle ne dort pas de la matinée mange à 11h et s’endort au sein vers 12h mais dès que je m’écarte elle se réveille… donc dort très peu et se rendors vers 18h en poussette ou au sein. J’ai essayé de la coucher vers 18h et au final elle se réveille et ne veut plus dormir… elle n’a jamais vraiment dormi seule en journée. Comment faire pour quelle dorme plus tôt le soir et fasse de vraies siestes en journée car c’est très chronophage et je ne peux pas me permettre de laisser ses grandes sœurs seules à chaque sieste… merci beaucoup pour votre aide!
Bonjour,
Merci pour votre message très détaillé et votre confiance.
À cet âge, le sommeil connaît souvent de grosses secousses : l’acquisition de la motricité (se retourner, ramper, parfois se mettre debout), l’anxiété de séparation qui s’invite en pleine nuit… Le cerveau est en feu d’artifice et le corps ne suit pas encore toujours le rythme. Résultat : bébé a parfois beaucoup de mal à « redescendre » et à s’apaiser pour dormir, surtout le soir.
Beaucoup de parents constatent justement cette excitation inhabituelle avant le coucher (« elle fait la folle »), une difficulté accrue à lâcher prise, plus de réveils nocturnes et des siestes qui tournent au concours d’apnée. Cela peut passer (quelques semaines avant de rentrer dans l’ordre), mais cela peut aussi aller de pair avec une transition de siestes, de 3 à 2.
Essayez d’observer les signes de fatigue et les temps d’éveil : à 8–9 mois, la plupart des bébés tiennent 2h30–3h entre deux dodos. Alors si la dernière sieste se fait vers 18h, même si elle est courte, espérer une nuit qui commence à 20h, c’est difficile !
Essayez de continuer à « proposer » une sieste le matin, avec ce qui marche le mieux en général : le portage, la voiture, la poussette… Dans les périodes de « grève de la sieste », s’endormir gentiment dans son lit devient presque impossible.
→ Notez ses temps de réveil et d’endormissement sur quelques jours. Voyez si en reculant un peu une sieste, quelque chose s’apaise.
Si le cododo ou la poussette aide, ce n’est pas un échec : c’est un compromis temporaire.
Parfois, proposer la sieste dans l’endroit où vous serez (salon, écharpe de portage, canapé avec surveillance rapprochée…) peut permettre de surveiller les sœurs et répondre à bébé, sans sacrifier tout votre temps.
N’hésitez pas à essayer de la rendormir dès qu’elle se réveille d’une courte sieste, cela peut marcher plus souvent qu’on ne le croit, et lui donner « l’habitude » d’allonger ses siestes au lieu de les fractionner.
Enfin, un autre point souvent sous-estimé : à cet âge, certains bébés ont un énorme besoin de stimulation sensorielle, de mouvement, d’exploration. Si leur besoin d’éveil actif et de découverte n’est pas suffisamment rempli dans la journée, cela peut se manifester par une excitation intense au moment du coucher, comme si leur cerveau disait « j’ai encore trop à vivre ! ».
→ Intégrer des moments de jeu libre au sol, de motricité, des promenades à l’extérieur, peut parfois vraiment aider à un apaisement plus naturel ensuite.
Il n’existe pas, malheureusement, de solution miracle pour que bébé s’endorme « plus vite, plus tôt, plus efficacement » sans accompagnement, surtout si ses besoins d’attachement et de contact sont grands (ce qui est le cas pour la majorité des bébés humains). Ce que vous mettez en place n’est pas un défaut, c’est au contraire une réponse ajustée à ses besoins.
Mais rassurez-vous, la situation que vous décrivez est à la fois « normale » et, vous le verrez, temporaire.
Courage, vous faites au mieux dans une période très intense!