Bébé de 14 mois qui a dormi 3-4h d’affilés jusqu’à ses 4 mois puis depuis réveils fréquents jusqu’à toutes les heures parfois. En règle générale toutes les 2h. Bébé allaité, endormissements au sein sereins et rapides et se rendort en quelques secondes au sein durant les réveils nocturnes. En cosleeping depuis ses 6 mois. Qu’il mange + ou moins dans la journée ça ne change rien aux réveils nocturnes. Nous avons déjà tenté de le mettre dans sa chambre a ses 6 mois mais il se réveillait beaucoup en pleurs et je m’epuisais. Et depuis quelques jours dès que j’enlève le sein la nuit il se réveille en pleurs (surtout en seconde partie de nuit) … Alors qu’il y a quelques semaines il s’est réveillé seulement 3 fois par nuit durant plusieurs jours.
Je suis vraiment fatiguée car je travaille et je ne sais pas si ce que je fais est bien ou non. Il ne semble pas inconfortable mais surtout avoir besoin de moi pour se rendormir. Je me sens démunie.
Bonjour,
Merci pour votre question, et surtout pour votre sincérité.
Pour commencer, il est important de le dire clairement : NON, vous ne faites rien « de travers ».
Le besoin de téter et de contact, même la nuit, reste très important pour énormément d’enfants jusqu’à 2 ans (voire plus pour certains). Cela s’explique entre autres par :
– Une anxiété de séparation forte avec un cerveau qui travaille intensément jour ET nuit.
– Un sommeil très fractionné chez de nombreux tout-petits (c’est un trait biologique… assez injuste pour leurs parents, je vous l’accorde).
– Le fait que la tétée soit un régulateur émotionnel et sensoriel majeur pour eux– pas seulement une histoire de faim.
Changer la quantité de lait ou les repas en journée n’a, comme vous l’observez, que peu impact sur les réveils nocturnes que fait votre bébé: le besoin est ailleurs!
Sur la deuxième partie de nuit : si votre bébé se met à pleurer dès que vous retirez le sein alors qu’il gérait mieux il y a quelques semaines, ce n’est pas un « retour en arrière ». Souvent, à cet âge, des poussées de développement, des petites maladies non visibles, ou même une activité cognitive intense peuvent mener à des phases de sommeil plus chaotiques.
Quelques pistes pouvant parfois aider:
– Introduire une présence tactile et proprioceptive supplémentaire (lui tapoter les fesses, lui frotter le visage avec son doudou..), pour ouvrir vers d’autres moyens d’apaisement que le sein tout en maintenant une grande sécurité affective.
– Voir si des ajustements dans le rythme en journée, ou avec les horaires de coucher, n’augmenteront pas la pression de fatigue, et diminueraient les réveils
– Si jamais la fatigue devient ingérable, n’hésitez pas si cela vous est possible à demander ponctuellement du relais, ou le partage des réveils avec l’autre parent, qui pourra utiliser les autres moyens d’apaisement mis en place.
Parfois, il suffit d’ajouter une ou deux petites stratégies pour gagner quelques précieuses minutes de sommeil.
Prenez soin de vous autant que possible.