Bébé 19 mois, anxiété à l’endormissement et la nuit.

Bonjour, quelle super idée cette plateforme ! Maman d’une petite fille de 19 mois allaitée et en cododo nous ne connaissons pas de nuit complète depuis sa naissance. Il y a eu de gros progrès après des mois de galère ou nous avons pu lui faire faire les siestes dans son lit, des siestes plus longues et les endormissements étaient là journée comme le soir relativement faciles. Nous avons même un moment réussi a passer de 8/9 réveils la nuit a 2/3. Mais depuis 1 mois et notamment notre absence a papa et moi pendant 3 jours et 2 nuits c’est l’angoisse ! Impossible de la coucher avant 21h30/22h, beaucoup de réveils, très angoissée alors qu’on dort littéralement main dans la main (j’ai mal partout). On fait tout pour que la journée et la soirée nous passions du temps de qualité avec elle mais nous ne voyons aucune amélioration. Au contraire elle fatigue de plus en plus (et nous avec) et son rythme empire. J’imagine angoisse de la séparation, nouvelles acquisitions ? Mais est ce normal que ça dure autant ? Et comment l’aider a passer cette phase ?
Merci d’avance !

Bonjour,

Un enfant de 19 mois allaité, ou non en cododo ou pas, qui rencontre une ré-accélération des réveils et une difficulté à s’endormir : je vous le promets, ça arrive à beaucoup, je crois que certains utilisent même le terme: régression des 18 mois!
Votre absence a pu la conforter dans cette vague d’anxiété.

Le cerveau de votre fille travaille en coulisses : il se façonne, il apprend, il régule ses émotions, et il a besoin pour cela… de votre présence. Et c’est précisément pour ça qu’elle intensifie la demande. Vous n’avez rien “raté”, bien au contraire, et la main dans la main est sans doute, pour elle, la meilleure solution pour traverser ce cap.

Comment accompagner cette phase difficile ?
Quelques pistes concrètes inspirées de la littérature scientifique et de l’expérience de milliers de familles :

-Verbaliser: Mettez des mots sur ce qu’elle traverse, même si elle ne parle pas encore beaucoup. Dire “Tu as eu très peur quand nous sommes partis, c’était nouveau, tu aurais voulu qu’on reste…” permet d’accueillir l’émotion, qui souvent se loge dans le corps et s’exprime la nuit.

– Augmenter les temps de connexion, même brefs : Vous le faites déjà, mais parfois on croit qu’il faut faire “beaucoup”, alors que plusieurs instants, 100% présents, peuvent suffire : jouer ensemble, petit moment peau à peau, ou juste s’assoir côte à côte avant la nuit, sans stimulation et en douceur.

– Ritualiser la séparation: Les bébés/jeunes enfants aiment les routines car elles rendent le monde plus prévisible. Vous pouvez mettre en place un petit rituel du soir qui implique un “au revoir temporaire” symbolique : “Bonne nuit, à demain matin, on se retrouve là”. Parfois, un objet transitionnel (un doudou spécial) aide aussi. Ou un objet symbolique qu’il peut serrer très fort, votre T-shirt avec votre odeur, au lieu de votre main.. Vous pouvez choisir avec lui ce qui lui conviendrait.

– Alléger vos attentes à court terme: J’ose le dire, il n’y a pas vraiment “d’astuce” magique contre l’angoisse de séparation, si ce n’est d’y survivre ! 😉 Mais sachez que le pic retombe chez la plupart des enfants en quelques semaines, rarement quelques mois. Vous pouvez continuer l’allaitement et le cododo si cela vous aide tous, et mettre en place graduellement de nouveaux repères.

– Quand elle sera plus stable, si vous souhaitez espacer les réveils ou retrouver un peu d’autonomie, il existe des approches douces et progressives (comment s’endormir main dans la main mais en décollant tout doucement votre présence…). Mais pas quand l’angoisse est au maximum ! Là, ce serait contre-productif.

Vous faites tout ce que l’on peut attendre d’un parent attentionné : elle a progressé, elle est sécurisée, mais aujourd’hui, elle traverse une tempête émotionnelle après un vrai bouleversement vécu comme une absence traumatique. Le sommeil, ce n’est pas un algorithme : c’est du vivant, du lien, de la patience, du désordre parfois immense… et ça passe. Ce n’est pas le signe d’un échec, c’est le grand chantier de sa confiance à venir.

Courage, ça ne dure pas toujours (même si c’est long) !

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