Bonjour,
Bébé 15mois. On n’arrive pas a dissocier biberon et dodo. On l’endorme sieste et nuit en lui donnant le biberon dans le noir dans sa chambre plus bercement dans les bras et on le posse endormi dans son berceau. Durant la nuit il peut y avoir 1-3 reveils en pleurs. Souvent lunique manière de l’endormir cest lui donner encore des biberons. 1-2 biberons de 180ml par nuit. Il n’a jamais fait une nuit complète. Par fois les réveils peuvent durer 1:30-2h jusqu’à qu’on réussi a l’endormir et poser a nouveau. On est épuisés. On sait que les biberons de nuit ne sont pas nécessaires a son âge, le risque de caries, etc… Mais on arrive pas a sortir de cette situation…
Bonjour,
Merci pour votre message, et surtout bravo d’avoir tenu le cap jusqu’ici dans cette période si fatigante. Vous faites preuve d’une grande disponibilité pour votre bébé, même au cœur de la nuit, et cela mérite d’être souligné.
La question du biberon pour s’endormir à 15 mois est extrêmement fréquente. Oui, on sait que ce n’est pas idéal à long terme (notamment pour les dents), mais on comprend aussi pourquoi cela reste une stratégie largement utilisée : parce que souvent… c’est ce qui fonctionne.
À cet âge, les besoins nutritionnels pendant la nuit sont censés avoir diminué. Mais le besoin de succion, d’apaisement, et surtout d’accompagnement vers le sommeil est encore très fort. Ce que vous vivez n’est donc ni anormal, ni le signe que vous avez « mal fait » : c’est simplement le résultat d’une association sommeil-biberon qui a bien fonctionné, et qu’il est désormais possible de faire évoluer, à votre rythme.
Quelques pistes concrètes à envisager, sans pression :
Changer une chose à la fois
La fatigue rend les transitions encore plus délicates. Si d’autres grands changements sont en cours (mode de garde, déménagement, poussée dentaire, maladie…), il peut être sage d’attendre un peu avant de modifier l’endormissement.
Décaler progressivement le biberon du coucher
Plutôt que de supprimer brutalement, vous pouvez commencer par proposer le biberon en dehors de la chambre, avec une lumière douce, avant de passer au rituel de coucher. Cela permet peu à peu de dissocier l’acte de boire du moment de s’endormir.
Introduire de nouveaux repères rassurants
Le biberon n’est pas qu’un aliment : c’est un objet de sécurité. Pour l’accompagner dans cette transition, vous pouvez introduire un doudou imprégné de votre odeur, une petite lumière, des bruits blancs, ou encore des pressions profondes (dans les bras ou avec une main posée). Ces repères prendront du temps à s’installer, mais peuvent devenir de précieux appuis.
En arrêtant progressivement le biberon avant l’endormissement, tout en continuant les autres repères, vous pourrez peu à peu aider votre enfant à s’endormir autrement.
Pour les réveils nocturnes :
Vous pouvez réduire progressivement les quantités de lait (180 ml → 120 ml → 90 ml…), ou les diluer un peu. L’idée n’est pas de frustrer, mais d’amorcer un désintérêt tout en continuant à être là autrement : dans les bras, avec des caresses, des mots doux.
Certains enfants trouvent du réconfort dans un objet à mâchouiller (oreilles du doudou, coin de lange…), ce qui peut aussi aider à répondre au besoin de succion sans systématiquement passer par le lait.
Si les réveils durent longtemps…
Des réveils prolongés (parfois 1h30 ou plus) peuvent être liés à des acquisitions (langage, motricité…) ou à un déséquilibre dans le rythme sommeil/veille. Cela vaut le coup d’observer s’il y a des ajustements possibles du côté du coucher ou des siestes.
Et si vous êtes à bout, autorisez-vous des aménagements provisoires. Un cododo sécurisé peut permettre de répondre plus vite aux réveils, sans multiplier les déplacements ou les réveils complets. Il ne s’agit pas de revenir en arrière, mais de se préserver, pour mieux accompagner ensuite.
Tout cela ne se fera pas en deux jours. Mais chaque petit pas compte, dans la direction que vous choisissez. Et surtout : ce n’est pas parce que votre enfant ne « fait pas ses nuits » que vous avez échoué. Il avance à son rythme, et vous aussi.
Courage à vous, et prenez soin de vous aussi