Bébé 14 mois, comment arrêter le cododo?

Bonjour !
Ma fille a bientôt 14 mois, a toujours dormi avec nous ( en cosleeping et, on sait ce n’est pas bien) sur nous, surtout au début. On arrive de plus en plus à la poser à côté mais l’endormissement se fait quasi systématiquement sur nous. On a un lit au sol avec barrière ( lit dans un parc ) pour l’instant, qui est dans sa chambre. On aimerait arrêter le co sleeping petit a petit. On a essayé de partir une fois quelle etait endormie mais ça n’a fait que lui déclencher un angoisse ( beaucoup de mal à s’endormir les nuits suivantes.) Elle dort en cosleeping en sieste et la nuit. La nuit, elle se réveille de temps en temps pour encore prendre un bib ou vérifier si on est là.
On ne sait pas du tout comment nous y prendre.
Merci d’avance.

Bonjour,

Je vous rassure tout de suite : il n’y a rien de “mal” à avoir fait du co-sleeping, et surtout pas chez un bébé si jeune. Dormir ensemble est une réponse tout à fait normale aux besoins de sécurité et de proximité des bébés… Et si il est fait de manière sécuritaire, ce n’est pas du tout un “mauvais pli” ou une “mauvaise habitude”, c’est une base de départ pour avancer progressivement.
À 14 mois, les bébés sont encore très sensibles à la séparation, surtout la nuit. Leur besoin de contact physique et de vérification de la présence parentale est normal, en lien avec leur développement cognitif et émotionnel

Si vous souhaitez initier une transition en douceur vers plus d’autonomie au sommeil, voici quelques pistes respectueuses du rythme de votre fille :

1. Valider le besoin de sécurité de votre fille.
À cet âge, les enfants comprennent que la nuit = séparation, et cela peut générer des inquiétudes si le changement est brutal. Ses réveils la nuit où elle vérifie votre présence sont d’ailleurs tout à fait normaux à 14 mois. Verbaliser donc ce changement avec elle le plus possible.

2. Faire de son lit un endroit rassurant.
Si ce n’est pas déjà en place, passez du temps dans sa chambre, dans son lit, en journée ou pendant le rituel du soir : jouer, lire, câliner… L’idée est que son lit ne soit pas seulement synonyme de séparation et de dodo, mais aussi de plaisir et d’interactions avec vous.

3. Introduire progressivement de nouvelles aides pour l’endormissement.
Le but n’est pas de supprimer du jour au lendemain l’endormissement sur vous, mais d’y ajouter d’autres repères rassurants :
– Votre main posée sur elle, ou simplement votre voix.
– Un doudou ou une petite couverture avec votre odeur.
– Rester vous-même à côté d’elle pour l’accompagner sur le matelas au sol, sans forcément la prendre sur vous.

4. Éviter le « syndrome du nid vide »
Quand un enfant a l’habitude de s’endormir contre le corps d’un parent, le lit peut soudain sembler immense, froid, impersonnel. C’est ce que certains appellent le « syndrome du nid vide » : l’espace de sommeil devient anxiogène parce qu’il manque de repères sensoriels familiers. Pour y remédier :Veillez à ce que son lit soit délimité, par exemple avec un mur ou un coussin d’allaitement pour créer une sensation de « bord ».
Certains enfants dorment mieux lorsqu’ils peuvent se lover contre quelque chose : un doudou ferme, un petit coussin plat, ou simplement un coin du lit.
L’idée est de recréer un cocon qui lui rappelle la contenance physique qu’elle trouvait contre vous.

5. Garder un lien sensoriel, même en votre absence
Comme le décrit le psychologue Gordon Neufeld, les bébés peuvent mieux tolérer la séparation lorsqu’on les aide à « construire un pont » sensoriel vers nous. Cela signifie qu’on peut prolonger le lien, même quand on n’est pas physiquement là :
Laissez-lui un vêtement porté, une taie d’oreiller avec votre odeur.
Enregistrez une petite chanson ou une histoire avec votre voix, qu’elle peut entendre au moment du coucher.
Placez une photo de vous près de son lit, en expliquant que vous êtes toujours là même quand vous n’êtes pas dans la pièce.

6. Acceptez que ça prenne du temps.
On ne change pas en quelques soirs une habitude qui rassure depuis plus d’un an. Votre démarche actuelle est la plus respectueuse possible : viser la sécurité avant la performance, et agir progressivement.

Courage pour cette transition, et surtout, aucune culpabilité à avoir. Faites-vous confiance, et soyez indulgents envers vous-mêmes : il n’y a pas de méthode unique ni de « bonne » façon de faire dormir un bébé. L’essentiel est que chacun y trouve son équilibre.

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